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Rouler à vélo lorsque la lumière baisse, en automne ou en hiver, reste un moment idéal pour pédaler. Mais c’est aussi le moment où les accidents explosent. Entre 17h et 19h, 40% des collisions cyclistes surviennent à cause d’un problème de visibilité. La loi impose des équipements précis au cycliste et à son vélo dès que la visibilité devient insuffisante.
Voici ce que vous devez absolument respecter pour éviter l’amende et surtout rouler en sécurité, avec les changements 2025 qui modifient les règles sur les feux clignotants.
🔍 Ce que dit précisément le Code de la route
L’article R313-4 du Code de la route impose qu’un cycle soit muni d’un feu de position émettant vers l’avant une lumière non éblouissante, blanche ou jaune, dès la nuit tombée ou lorsque la visibilité devient insuffisante.
L’article R313-5 précise que le feu arrière rouge obligatoire doit être fixe, non clignotant. Cette précision a été renforcée par le décret n°2024-1074 du 27 novembre 2024 qui clarifie définitivement la question des feux clignotants.
En complément, des catadioptres restent obligatoires : blanc à l’avant, rouge à l’arrière, orange sur les pédales ou latéralement sur les roues. Hors agglomération, le gilet haute visibilité devient obligatoire dès que la visibilité baisse.
✅ Les équipements obligatoires en 2025
- Feu avant : lumière fixe blanche ou jaune, non clignotante, visible à 100 mètres minimum
- Feu arrière : lumière rouge fixe, non clignotante, visible à 150 mètres minimum
- Catadioptres : blanc avant, rouge arrière, orange sur pédales ou roues (sauf si bandes réfléchissantes)
- Gilet réfléchissant homologué : obligatoire hors agglomération ou dès que visibilité insuffisante
Le décret 2024-1074 autorise désormais l’ajout de feux supplémentaires sur le vélo ou portés par le cycliste, mais ces feux ne remplacent pas l’équipement obligatoire de base. Ils viennent en complément.
⚠️ Les sanctions qui attendent les contrevenants
Le non-respect de ces obligations entraîne une contravention de 1ʳᵉ classe, soit une amende forfaitaire de 11 euros. Mais attention : certaines infractions plus graves peuvent monter à 68 euros, voire 450 euros en cas de majoration.
Usage de feux interdits (clignotants en position arrière, mauvaise couleur, feux éblouissants) ou absence totale d’éclairage peuvent justifier ces sanctions plus lourdes. Les forces de l’ordre appliquent désormais strictement le décret 2024-1074.
Au-delà de l’amende, le vrai risque se joue en cas d’accident nocturne. Votre non-respect des obligations d’éclairage peut être retenu comme faute partielle et réduire drastiquement votre indemnisation. Les assureurs scrutent systématiquement ce point.
🚨 Le piège des feux clignotants arrière
Beaucoup de cyclistes utilisent encore des feux arrière clignotants, pensant qu’ils attirent mieux l’attention. Erreur : depuis le décret de novembre 2024, les feux de position arrière ne peuvent plus être clignotants.
Vous pouvez ajouter un feu clignotant supplémentaire sur votre casque, votre sac ou votre bras, mais le feu principal fixé au vélo doit obligatoirement rester en mode fixe. Cette distinction technique échappe à beaucoup de cyclistes, qui risquent une verbalisation.
Les contrôles se multiplient depuis janvier 2025. Les polices municipales ont reçu des consignes claires pour faire respecter cette nouvelle règle.
💡 Au-delà de la conformité : être vraiment visible
Être conforme ne suffit pas pour être en sécurité. Voici ce qui fait vraiment la différence :
Puissance lumineuse adaptée
En zone mal éclairée ou en tunnel, un feu avant de 300 lumens minimum devient indispensable. Les petits feux de 50 lumens respectent la loi mais ne vous permettent pas de voir correctement la route.
Position correcte des feux
Vérifiez que vos feux ne sont pas cachés par une sacoche, une remorque ou un porte-bagages chargé. Un feu invisible ne sert à rien, même s’il est allumé.
Éclairage non éblouissant
Orientez votre feu avant légèrement vers le bas. Un feu trop haut éblouit les automobilistes et les cyclistes venant en face, créant un danger au lieu d’améliorer la sécurité.
Visibilité latérale renforcée
Ajoutez des bandes réfléchissantes sur les flancs du vélo, des spoke lights sur les roues, ou un gilet avec bandes latérales. Les collisions latérales représentent 30% des accidents nocturnes.
🔧 Checklist avant chaque sortie nocturne
Avant de partir rouler de nuit, vérifiez systématiquement :
- Feu avant allumé : blanc ou jaune, visible, batterie chargée
- Feu arrière rouge fixe : batterie chargée, pas de mode clignotant
- Catadioptres présents : pédales, roues, avant et arrière du vélo
- Gilet réfléchissant : si sortie hors agglomération ou visibilité faible
- État général du vélo : freins, pneus, direction fonctionnels
- Orientation des feux : pas d’éblouissement vers les autres usagers
Cette routine de 30 secondes avant de partir évite 90% des problèmes de visibilité nocturne.
📅 Ce qui change concrètement en 2025-2026
Le décret 2024-1074 a clarifié l’éclairage des cycles et EDPM. Les feux de position arrière ne peuvent désormais plus être clignotants. Cette règle s’applique strictement depuis janvier 2025.
Possibilité confirmée d’ajouter des feux supplémentaires ou des feux portés sur le cycliste, tant qu’ils ne remplacent pas l’équipement obligatoire de base. Vous pouvez cumuler feu fixe arrière réglementaire + feu clignotant sur casque ou bras.
La visibilité devient davantage prise en compte dans les politiques publiques vélo. Renforcement des aménagements éclairés, campagnes de sensibilisation, contrôles accrus. Les villes investissent massivement dans l’éclairage des pistes cyclables.
🏁 Conformité minimum, sécurité maximale
Oui, vous devez être en règle la nuit ou dès que la visibilité baisse. Deux feux fixes (avant et arrière), catadioptres, gilet hors agglomération : c’est la base légale. Mais aller plus loin vous rend non seulement conforme, mais réellement visible.
Ne faites pas de la conformité votre seule priorité. Faites-en votre minimum. Ajoutez visibilité latérale, puissance d’éclairage adaptée, équipements redondants. Rouler la nuit doit rester un choix sécurisé, pas un risque calculé.
Les statistiques sont claires : un cycliste correctement éclairé et visible réduit de 70% son risque d’accident nocturne. L’investissement dans un bon éclairage coûte entre 50 et 100 euros. Le prix d’une vie vaut infiniment plus.
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