Ce vélo solaire open source pourrait bien rendre la voiture inutile

Imaginer un véhicule qui roule grâce au soleil, ça semble futuriste. Pourtant, le Vhélio’tech existe et n’importe qui peut le construire dans son garage. Ce projet open source révolutionne l’idée même du transport quotidien.

Les créateurs de l’association « Vélo Solaire pour Tous » ont mis gratuitement à disposition tous les plans et la documentation pour fabriquer ce vélo cargo solaire. Résultat : une alternative concrète à la voiture, accessible, économique et totalement écologique.

Un véhicule hybride entre vélo et voiture électrique

Le Vhélio’tech ne ressemble à rien de classique. Ce n’est ni vraiment un vélo, ni une voiture, mais un véhicule intermédiaire qui prend le meilleur des deux mondes.

Avec sa capacité de charge de 200 kilos, il transporte aussi bien des passagers que des marchandises. Les panneaux solaires installés sur le toit alimentent l’assistance électrique, permettant de rouler sans effort même avec une charge importante.

L’utilisation quotidienne est pensée pour les pistes cyclables. Pas besoin de permis, pas d’immatriculation complexe, juste un moyen de transport pratique qui évite les bouchons et les frais de carburant. Certains utilisateurs le transforment même en génératrice ambulante pour recharger des appareils électroniques.

  • Le véhicule combine la maniabilité d’un vélo cargo et le confort d’une assistance électrique puissante.
  • Les panneaux solaires intégrés rechargent en continu, prolongeant l’autonomie sans branchement.
  • La modularité permet d’adapter le Vhélio selon les besoins : transport familial, livraison, loisirs.

Construire son Vhélio : plus simple qu’on ne l’imagine

L’association a conçu le projet pour être accessible à tous, même sans compétences techniques avancées. Un adolescent de 14 ans peut participer au montage, preuve que la complexité reste maîtrisée.

Les outils nécessaires se trouvent dans n’importe quelle caisse à outils de bricoleur : une perceuse, une scie, quelques clés. Rien d’extraordinaire ni de coûteux. La documentation en ligne guide pas à pas, avec des schémas clairs et des explications détaillées.

Le temps de construction tourne autour d’une semaine pour une équipe motivée. Des ateliers collectifs ont prouvé qu’il était possible d’assembler deux véhicules complets en sept jours en suivant les plans fournis gratuitement.

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Les composants électriques essentiels

La partie technique repose sur quelques éléments clés. Les panneaux solaires photovoltaïques captent la lumière et la transforment en électricité avec un rendement de 18 à 21% selon la technologie choisie (monocristallin ou polycristallin).

Un régulateur de charge optimise le stockage d’énergie dans les batteries et protège contre les surcharges. Deux types existent : MPPT pour une efficacité maximale, ou PWM pour une solution plus économique. Les batteries, équipées d’un système de gestion (BMS), stockent l’électricité pour une utilisation différée.

L’onduleur convertit le courant continu en courant alternatif pour alimenter le moteur électrique. Des protections (fusibles, disjoncteurs, parafoudres) sécurisent l’ensemble contre les courts-circuits et surtensions. Une interface de contrôle gère intelligemment production, stockage et distribution de l’énergie.

Budget et coût réel du projet

Construire un Vhélio’tech demande un investissement entre 4 000 et 9 000 euros selon les options choisies. Ce montant couvre l’ensemble des pièces : châssis, panneaux solaires, batteries, composants électroniques et assistance électrique.

Comparé au prix d’une voiture électrique neuve ou même d’occasion récente, le rapport qualité-prix devient intéressant. D’autant que les frais d’utilisation sont quasi nuls : pas de carburant, pas d’assurance automobile, entretien minimal.

Le budget détaillé se répartit entre plusieurs postes principaux. Le châssis et la structure mécanique représentent une part importante, suivis par les batteries (l’élément le plus coûteux) et les panneaux solaires. Les composants électroniques et le moteur complètent l’ensemble.

  • Les batteries constituent le poste de dépense le plus élevé, mais déterminent l’autonomie du véhicule.
  • Les panneaux solaires peuvent être choisis selon différentes gammes, impactant directement le coût final.
  • Des options permettent de réduire les dépenses en privilégiant des pièces de récupération ou des alternatives moins chères.

Où trouver les plans et se faire accompagner

L’association « Vélo Solaire pour Tous » met à disposition la documentation complète en libre accès. Plans, schémas électriques, liste de pièces détachées, tout est téléchargeable gratuitement sur leur plateforme en ligne.

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Cette démarche open source encourage le partage de connaissances et l’amélioration continue du projet. Les constructeurs peuvent proposer des modifications, optimiser certains aspects, adapter le design à leurs besoins spécifiques.

Des ateliers de montage s’organisent régulièrement dans différentes villes, permettant de construire son Vhélio en groupe avec l’aide de personnes expérimentées. Cette dimension collective facilite l’apprentissage et crée une communauté engagée autour du projet.

L’homologation et l’utilisation légale

Rouler sur les pistes cyclables avec un Vhélio nécessite de respecter certaines règles. Le véhicule doit correspondre à la réglementation des vélos à assistance électrique, notamment concernant la puissance du moteur et la vitesse maximale.

Les constructeurs trouvent dans la documentation toutes les informations pour que leur véhicule soit conforme. L’association accompagne également sur les questions d’homologation selon les spécificités régionales.

Une alternative qui fait sens au quotidien

Au-delà de l’aspect technique, le Vhélio’tech représente une philosophie du déplacement. Fabriquer son propre moyen de transport crée un lien différent avec la mobilité.

L’autonomie énergétique grâce au soleil libère de la dépendance aux stations-service. La capacité de charge transforme les courses, les sorties familiales, les petits déménagements. Le coût d’usage minimal soulage le budget mensuel.

Les utilisateurs témoignent d’un changement profond dans leur rapport au transport. Construire, comprendre, réparer soi-même son véhicule redonne du contrôle et de l’autonomie face à un système automobile souvent subi plutôt que choisi.

 

Thibault
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3 réflexions sur “Ce vélo solaire open source pourrait bien rendre la voiture inutile”

  1. Et comme le projet est dans la philosophie du libre, pas besoin de générer une image à partir d’une IA puisque l’association propose des vraies images libres de droit 😉
    Peut-on avoir la photo du vhéliotech ?
    Merci

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