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Il fait encore nuit, la brume colle aux arbres, et ton vélo t’attend dans le froid du matin. La motivation ? Elle est là.
Mais si tu veux que tes jambes répondent dès les premiers coups de pédale, tu ne peux plus te contenter de partir « à froid ». Les cyclistes pros le savent : quand les températures chutent, le corps doit être préparé autrement. Avant chaque sortie, ils respectent un rituel précis qui fait toute la différence entre une sortie subie… et une sortie parfaite. Trois gestes simples, trois minutes, et ton corps te remerciera dès les premiers kilomètres.
Le réveil du corps (avant même d’enfourcher le vélo)
Les pros ne montent jamais sur le vélo muscles froids. L’objectif : envoyer le sang vers les jambes et les mains avant que le froid ne s’en charge. En pratique, ça donne ça :
- 10 squats légers : jambes écartées, descente contrôlée, remontée explosive
- Rotations de chevilles et genoux : 10 rotations dans chaque sens
- Shadow pedaling : une minute à mimer le pédalage sans vélo, debout
- Balancement des bras : 20 secondes de moulinets pour réveiller les épaules
Tu verras, les premières minutes de route n’ont plus rien à voir. Fini les jambes en bois pendant le premier kilomètre.
Pourquoi ça change tout : à froid, ton corps protège le centre vital et coupe le sang des extrémités. Résultat : jambes dures, mains engourdies, énergie qui tombe. Ce mini-réveil évite tout ça.
La boisson secrète (que tous les pros avalent avant de partir)
En automne, la soif disparaît… mais pas la déshydratation. L’air sec et la respiration froide assèchent le corps sans qu’on s’en rende compte. Avant chaque sortie, les pros ne partent jamais sans leur demi-bidon d’eau tiède.
La recette exacte qu’ils utilisent :
- 250 ml d’eau tiède (pas chaude, tiède)
- Une pincée de sel (pour les électrolytes)
- Une cuillère à café de miel (glycémie stable dès le départ)
Rien de plus. C’est leur secret pour éviter les coups de mou et maintenir l’énergie dès les premières minutes. Je bois ça systématiquement depuis trois ans, et je n’ai plus jamais eu cette sensation de jambes vides au bout de 10 kilomètres.
Pourquoi c’est crucial : le corps froid brûle plus de calories pour se réchauffer. Sans carburant, tu tapes dans les réserves trop tôt et la sortie tourne à la galère.
Le « check des trois lumières » (qui peut te sauver la peau)
Ce n’est pas que pour la sécurité, c’est un vrai rituel de pros. Dans les équipes, oublier une lumière = amende interne. Sur la route, ça peut t’éviter bien pire. Avant chaque départ, ils vérifient systématiquement :
- Feu arrière fixe : jamais clignotant en zone urbaine (ça désaxe la vision des conducteurs)
- Feu avant doux : angle vers le bas pour ne pas éblouir les voitures en face
- Lumière casque ou gilet LED : si visibilité inférieure à 200 mètres
Le bon éclairage n’est pas une option : c’est ce qui te rend visible quand les autres ne voient plus rien. J’ai investi 60 euros dans un feu arrière Garmin avec détection de freinage. Meilleur achat de l’année.
La règle des trois couches (que personne n’applique correctement)
Les pros ne s’habillent pas pour le départ, ils s’habillent pour le retour. C’est contre-intuitif, mais essentiel. Tu dois avoir légèrement froid les cinq premières minutes. Si tu pars confortable, tu vas surchauffer dès la première côte.
La stratégie exacte :
- Couche 1 : un sous-maillot technique respirant (évacue la transpiration)
- Couche 2 : maillot manches longues ou veste légère selon température
- Couche 3 : coupe-vent dans la poche arrière (tu l’enfiles dans les descentes)
Et surtout : protège les extrémités. Gants longs, surchaussures, bonnet sous le casque. C’est par les mains et les pieds que tu perds 80% de ta chaleur corporelle.
Mon erreur pendant des années : partir trop couvert. Je transpirais dans les montées, je gelais dans les descentes. Maintenant je pars avec un léger frisson, et j’arrive au café encore au chaud.
Trois minutes qui changent trois heures de sortie
Ce rituel, c’est le vaccin contre les mauvaises sorties d’automne. Tu gagnes en confort, tu économises ton énergie et tu profites du silence des routes humides sans grelotter.
Les pros le font machinalement. Depuis que je m’y suis mis, je n’ai plus jamais écourté une sortie à cause du froid. Le secret du plaisir à vélo en automne, c’est cette préparation invisible que personne ne voit mais que ton corps ressent pendant toute la sortie.
Maintenant, la prochaine fois que tu verras la brume coller aux arbres, tu sauras exactement quoi faire. Trois gestes, trois minutes, et tu roules comme un pro.




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