Ce simple réglage peut augmenter votre vitesse moyenne à vélo de 15 %

Gagner 15% de vitesse moyenne sans forcer davantage ni dépenser un centime : ça paraît trop beau pour être vrai. Pourtant, ce gain existe et se cache dans un détail que la majorité des cyclistes négligent complètement. La hauteur de selle mal réglée freine des milliers de personnes sans qu’elles s’en rendent compte.

Ce simple ajustement transforme le pédalage, libère la puissance, réduit la fatigue. Quelques centimètres vers le haut ou vers le bas changent radicalement l’efficacité du coup de pédale et l’endurance sur longue distance.

Pourquoi la hauteur de selle change absolument tout

Une selle trop basse force à pédaler avec les cuisses comprimées. L’angle au genou reste trop fermé, les quadriceps travaillent dans une position inefficace, la puissance ne se transmet pas correctement. Résultat : fatigue rapide, douleurs, vitesse bridée.

Une selle trop haute provoque d’autres problèmes. Le bassin bascule à chaque coup de pédale pour compenser, le genou s’hyperextend, les hanches et le bas du dos encaissent des tensions anormales. Les douleurs apparaissent, la technique se dégrade, l’efficacité s’effondre.

La position idéale permet une extension presque complète de la jambe au point bas du pédalage, avec un léger pli au genou. Cette géométrie optimale maximise la transmission de force tout en préservant les articulations. C’est mathématique : mieux positionné, le corps produit plus de watts pour le même effort ressenti.

La formule magique : entrejambe × 0,885

Cette méthode simple donne une base de départ fiable. Mesurer son entrejambe (du sol au haut de l’entrejambe en se tenant bien droit), multiplier par 0,885, et obtenir la distance entre l’axe du pédalier et le creux de la selle.

Par exemple, avec un entrejambe de 80 cm : 80 × 0,885 = 70,8 cm. Cette hauteur théorique place la grande majorité des cyclistes dans une zone proche de l’optimal. Mais ce n’est qu’un point de départ, pas une vérité absolue.

Chaque morphologie présente des particularités. La longueur du fémur par rapport au tibia, la souplesse des chevilles, l’amplitude articulaire : tous ces facteurs influencent la hauteur parfaite. La formule donne la direction, l’ajustement fin se fait ensuite par essais.

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L’ajustement pratique en 5 étapes

Monter sur le vélo avec ses chaussures de cyclisme et positionner le premier métatarsien (base du gros orteil) sur l’axe de la pédale. Descendre la manivelle au point bas. Dans cette position, la jambe doit être presque tendue avec un angle au genou d’environ 150°.

Filmer son pédalage de profil sur home trainer révèle instantanément si l’angle est correct. L’œil humain peine à évaluer précisément, mais la vidéo au ralenti ne ment pas. Cet angle entre 25° et 35° de flexion au point bas marque le sweet spot.

  • Mesurez votre entrejambe précisément pieds nus contre un mur.
  • Appliquez la formule × 0,885 pour obtenir une hauteur de départ.
  • Testez sur 20-30 km et notez vos sensations au niveau des cuisses et genoux.
  • Ajustez par incréments de 5 mm maximum entre chaque test.
  • Filmez-vous de profil pour vérifier l’angle du genou au point bas.

Au-delà de la hauteur : recul et inclinaison

La hauteur de selle capte l’attention, mais le recul horizontal joue un rôle crucial dans l’efficacité. Une selle trop avancée surcharge l’avant du genou, tandis qu’une position trop reculée met la pression sur l’arrière de l’articulation.

Le réglage optimal place le genou à la verticale de l’axe de la pédale quand la manivelle est horizontale (position 3h). Un fil à plomb partant de la rotule doit tomber exactement sur l’axe de la pédale. Ce positionnement biomécanique garantit une transmission de force maximale.

L’inclinaison de la selle influence également le confort et la puissance. Généralement, une position horizontale ou légèrement inclinée vers le bas (1-2°) convient à la majorité. Trop penchée vers le bas, elle fait glisser en avant et surcharge les bras. Trop relevée, elle crée des points de pression inconfortables.

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Position aéro : le bonus gratuit

Une fois la selle correctement réglée, optimiser sa position sur le vélo ajoute des kilomètres/heure sans effort supplémentaire. Garder le dos plat, rentrer la tête entre les épaules, placer les mains en bas du cintre : ces ajustements réduisent la résistance à l’air.

À partir de 25 km/h, la résistance aérodynamique devient le principal frein à la vitesse. Une position compacte peut facilement gagner 2-3 km/h comparé à une posture droite, sans augmenter la puissance produite. C’est de l’énergie gratuite.

Cadence et entretien : les derniers pourcents

La vitesse de rotation des jambes influence directement l’efficacité. La zone idéale se situe généralement entre 80 et 90 tours/minute pour la plupart des cyclistes. Cette cadence équilibre charge musculaire et sollicitation cardiovasculaire.

Le meilleur réglage de selle du monde ne compense pas un vélo qui freine mécaniquement. Des pneus sous-gonflés peuvent coûter plusieurs km/h de vitesse moyenne. Une transmission propre et bien lubrifiée réduit les pertes d’énergie. La chaîne encrassée gaspille des watts à chaque coup de pédale.

Ces 15% de vitesse en plus ne demandent ni entraînement supplémentaire ni matériel coûteux. Juste de l’attention aux détails que trop de cyclistes négligent. Quelques centimètres sur la hauteur de selle, une position affinée, un entretien soigné : la différence entre pédaler et rouler efficacement.

Thibault
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