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L’automne divise les cyclistes. Certains rangent leur vélo dès les premières pluies. D’autres profitent de cette saison pour rouler dans des conditions exceptionnelles : températures douces, paysages flamboyants, routes vidées des touristes estivaux. Mais rouler en automne nécessite quelques ajustements pour maximiser le plaisir et la sécurité.
Voici cinq conseils qui transforment l’automne à vélo en saison préférée.
🍂 #1 Profitez des températures parfaites pour pédaler
L’automne offre le meilleur compromis thermique de l’année. Fini la chaleur écrasante de juillet qui transforme chaque montée en calvaire. Exit les grosses suées qui trempent le maillot au bout de 10 kilomètres. L’air frais d’octobre et novembre maintient le corps à température idéale sans surchauffe.
Entre 10 et 18°C, le corps régule parfaitement sa température. L’effort reste confortable, la récupération s’améliore, la motivation tient sur la durée. Les sorties longues deviennent plus faciles à enchaîner sans épuisement excessif.
Le matin, la fraîcheur pique légèrement mais réveille immédiatement. L’après-midi, la douceur automnale reste agréable sans devenir étouffante. Pas besoin de partir à 6h du matin pour éviter la chaleur comme en été.
🎨 #2 Roulez dans un décor de carte postale vivant
Les feuilles virent au rouge, à l’orange, au jaune doré. Les forêts explosent en couleurs. Chaque virage révèle un nouveau tableau. La lumière rasante d’automne amplifie tout : les ombres s’allongent, les contrastes s’accentuent, les paysages deviennent photogéniques sans effort.
Les routes qui semblaient banales en été se transforment. Un simple chemin forestier devient spectaculaire quand les hêtres roussissent. Une descente ordinaire prend une dimension magique sous les feuilles dorées qui tombent.
Prévoyez des arrêts photos. L’automne ne dure que quelques semaines. Mi-octobre à mi-novembre concentre le pic de couleurs. Après, les arbres se dénudent, le décor change radicalement. Profitez de cette fenêtre unique.
🛠️ #3 Adaptez votre équipement aux conditions changeantes
L’automne impose des ajustements techniques. Les sols deviennent humides, les feuilles mortes recouvrent les routes, la visibilité baisse. Trois modifications essentielles :
- Pneus adaptés : optez pour des pneus plus larges (28-32 mm minimum) avec une pression légèrement réduite. L’adhérence sur sol humide s’améliore drastiquement.
- Garde-boue obligatoires : ils évitent les projections de boue et d’eau qui salissent le dos et le visage. Indispensables dès la première pluie.
- Éclairages puissants : la luminosité baisse rapidement en fin d’après-midi. Un bon phare avant (minimum 400 lumens) et un feu arrière clignotant deviennent vitaux.
Côté vêtements, adoptez la stratégie des trois couches : sous-vêtement technique respirant, maillot intermédiaire isolant, veste coupe-vent déperlante. Cette combinaison permet d’ajuster selon la température sans transporter un sac chargé.
⚠️ #4 Roulez en sécurité sur les sols traîtres
L’automne cache des pièges. Les feuilles mortes mouillées deviennent aussi glissantes que du verglas. Les routes humides réduisent l’adhérence. Le brouillard matinal limite la visibilité à quelques mètres. Les accidents se multiplient chez les cyclistes qui négligent ces changements.
Règles de sécurité automnale :
- Anticipez les virages : freinez avant le virage, pas dedans. Les feuilles mortes sur l’asphalte humide font déraper même à faible vitesse.
- Réduisez votre vitesse : 20% plus lent qu’en été évite 80% des chutes. La prudence prime sur la performance.
- Vérifiez vos pneus : pression, usure, état de la bande de roulement. Un pneu lisse sur sol humide devient dangereux.
- Portez du réfléchissant : gilet, bandes, accessoires. La visibilité réduite exige d’être vu à 100 mètres minimum.
Les descentes rapides nécessitent une vigilance accrue. Les plaques de feuilles humides se comportent comme de la glace. Freinez progressivement, évitez les à-coups, gardez le vélo droit.
🌲 #5 Savourez la tranquillité retrouvée des routes
L’automne vide les pistes cyclables et les routes secondaires. Les touristes estivaux sont repartis. Les cyclistes occasionnels ont rangé leur vélo. Les voies vertes retrouvent leur calme. Cette tranquillité transforme chaque sortie en moment privilégié.
Plus besoin de slalomer entre les familles sur les pistes. Plus de groupes qui bloquent les passages. Plus de voitures garées sur les bandes cyclables. Les routes appartiennent aux cyclistes réguliers, ceux qui roulent toute l’année.
Les villages traversés semblent suspendus. Les forêts résonnent différemment. Le silence automnal amplifie chaque bruit : le crissement des pneus sur les feuilles mortes, le souffle du vent dans les branches dénudées, le chant des oiseaux migrateurs.
Profitez-en pour explorer des itinéraires interdits en été à cause de l’affluence. Les routes forestières, les chemins viticoles, les petites départementales deviennent accessibles sans stress.
🏁 L’automne, la saison des cyclistes qui savent
L’automne à vélo n’est pas une contrainte. C’est une opportunité. Les températures parfaites, les paysages flamboyants, la tranquillité retrouvée : tout concourt à faire de cette saison un moment unique.
Mais cette magie exige des ajustements. Équipement adapté, vigilance accrue, entretien renforcé. Les cyclistes qui acceptent ces compromis découvrent une saison exceptionnelle, loin de la chaleur écrasante de l’été et des foules qui encombrent les pistes.
L’automne appartient à ceux qui continuent de rouler quand les autres s’arrêtent. Et c’est tant mieux.










Avec Octobre rose les voies vertes proche de chez moi sont remplis de marcheur le dimanche matin.