Ces infractions à vélo que tout le monde commet (et qui peuvent coûter très cher)

Rouler à vélo ne dispense pas du Code de la route. Et les contrôles se multiplient, surtout en ville. Feux oubliés, circulation sur trottoir, téléphone à la main… les infractions à vélo peuvent coûter cher. Voici ce que vous risquez réellement, selon les textes officiels.

Non, le vélo n’est pas hors Code de la route

Bonne nouvelle : une infraction commise à vélo n’entraîne pas de retrait de points sur le permis de conduire. Mais attention : les amendes, elles, tombent bel et bien.

Les cyclistes sont soumis aux mêmes règles que les automobilistes pour la signalisation, les priorités ou les feux rouges. Et en cas de comportement dangereux, le juge peut aller jusqu’à suspendre le permis de conduire — même si l’infraction a été commise à vélo.

Cette absence de retrait de points ne signifie pas une totale impunité. Pour les infractions graves comme la conduite en état d’ivresse, la mise en danger d’autrui ou le refus d’obtempérer, la justice peut décider d’une suspension judiciaire du permis pouvant atteindre cinq ans.

Mon constat après dix ans de vélo quotidien : les contrôles se sont intensifiés ces dernières années. Les forces de l’ordre verbalisent de plus en plus les comportements à risque, surtout en ville.

Les amendes les plus fréquentes et leurs montants réels

Voici les montants réellement prévus par le Code de la route :

  • Feu rouge grillé : 135 euros (contravention de 4ᵉ classe), minorée à 90 euros si paiement rapide, majorée à 375 euros en cas de retard
  • Téléphone au guidon : 135 euros (interdiction en vigueur depuis 2015 pour les écouteurs et casques audio également)
  • Circulation sur trottoir (sauf enfants de moins de 8 ans) : 135 euros
  • Absence d’éclairage de nuit : 11 euros (contravention de 1ʳᵉ classe)
  • Absence de sonnette ou de catadioptres : 11 euros
  • Non-port du gilet réfléchissant hors agglomération la nuit : 35 euros
  • Rouler à plus de deux de front : 35 euros
  • Ne pas tenir son guidon ou ne pas signaler un changement de direction : 35 euros
  • Vélo électrique débridé : jusqu’à 1 500 euros plus confiscation possible du vélo
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Des montants qui peuvent vite grimper en cas de cumul ou de retard de paiement. Les forces de l’ordre sont de plus en plus attentives, notamment sur la visibilité de nuit et le respect des feux.

Le cas particulier des vélos électriques débridés

Modifier son vélo à assistance électrique pour dépasser les 25 km/h ou rouler sans pédalage est illégal. Le VAE devient alors un cyclomoteur non homologué : amende jusqu’à 1 500 euros, confiscation possible et assurance obligatoire.

En cas d’accident, un VAE débridé peut annuler la couverture d’assurance et engager la responsabilité civile du propriétaire. Un risque financier majeur pour un gain de vitesse dérisoire.

Alcool, écouteurs, comportements à risque : tolérance zéro

Rouler en état d’ivresse ou sous stupéfiants à vélo est passible des mêmes sanctions que pour une voiture : jusqu’à 750 euros d’amende, voire suspension du permis en cas de mise en danger. En cas d’accident causé dans ces conditions, l’amende peut atteindre 30 000 euros avec jusqu’à un an d’emprisonnement ferme.

L’usage d’écouteurs ou d’un casque audio est aussi interdit depuis 2015. Il s’agit d’une infraction de 4ᵉ classe, sanctionnée par 135 euros d’amende. Cette règle vise à garantir que les cyclistes entendent les bruits environnants : klaxons, sirènes, véhicules approchant.

Les cyclistes qui refusent d’obtempérer, circulent sur voie rapide ou roulent de nuit sans lumière peuvent faire l’objet d’une immobilisation immédiate du vélo.

Les infractions méconnues qui surprennent les cyclistes

Certaines infractions sont souvent ignorées des cyclistes, même expérimentés. Rouler à deux sur le même vélo, même avec une selle biplace, est interdit et peut coûter 35 euros. Se faire remorquer par un autre véhicule sur la voie publique ? Même sanction.

Stationner son vélo de façon gênante, bloquer un passage piéton ou une sortie de garage expose également à une verbalisation. Les grandes villes sont de plus en plus strictes sur le stationnement anarchique des vélos.

Le non-respect du casque pour les enfants de moins de 12 ans peut coûter cher : jusqu’à 135 euros d’amende pour l’adulte accompagnant. Le casque doit être homologué et correctement attaché.

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Les bons réflexes pour éviter les amendes

La plupart des amendes sont évitables avec un bon entretien et un minimum de vigilance. Voici ce qu’il faut vérifier avant chaque sortie :

  • Éclairage avant blanc et arrière rouge allumés dès la tombée du jour
  • Catadioptres sur roues, pédales, à l’avant et à l’arrière obligatoires
  • Gilet réfléchissant hors agglomération la nuit ou par mauvaise visibilité
  • Sonnette audible à au moins 50 mètres
  • Freins en bon état de fonctionnement (avant et arrière)
  • Vélo marqué avec identifiant unique (gravure obligatoire depuis 2021 pour les vélos neufs)

Ce qu’il faut retenir pour rouler tranquille

Aucune perte de points sur le permis, mais des amendes bien réelles qui vont de 11 à 135 euros pour les infractions courantes, jusqu’à 1 500 euros pour les vélos débridés. Le respect des règles garantit votre sécurité et votre tranquillité.

Les contrôles se multiplient, surtout dans les grandes agglomérations où le nombre de cyclistes explose. Les forces de l’ordre ciblent particulièrement les comportements dangereux : feux rouges grillés, circulation sur trottoir, absence d’éclairage de nuit.

Mon conseil après des années de vélotaf : équipez correctement votre vélo dès le départ. Un bon éclairage, une sonnette fonctionnelle, des catadioptres visibles. Cela coûte moins de 50 euros et vous évite des amendes qui peuvent vite dépasser 200 euros.

Thibault
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2 réflexions sur “Ces infractions à vélo que tout le monde commet (et qui peuvent coûter très cher)”

    1. Bergot Emmanuel

      Les voitures ne respectent rien, les piétons ne respectent rien. Et les vélos, pas mieux. La meilleure solution à mon sens, c’est d’apprendre à partager l’espace de circulation. Et ne faisons pas une généralité d’une minorité.

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