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Dans sa vidéo intitulée “I biked 30 km every day for 30 days”, la créatrice de contenu canadienne Makari s’est lancée un défi audacieux : parcourir 30 km à vélo chaque jour pendant un mois.
Ce challenge, à la fois physique, mental et caritatif, lui a permis de récolter des fonds pour la Heart and Stroke Foundation. Mais derrière les images pleines de bonne humeur, l’expérience révèle une méthode, une discipline et des enseignements précieux pour tout cycliste amateur.
La genèse du défi : du plaisir de rouler à l’engagement caritatif
Tout commence en février, sous la pluie et le froid.
Dans sa vidéo, Makari explique qu’elle veut reproduire son objectif de l’an passé : récolter 1 200 $ pour la Heart and Stroke Foundation.
Mais elle décide cette fois d’ajouter une dimension sportive en parcourant 30 km par jour. L’idée est simple : mêler effort, solidarité et visibilité à travers ses vidéos et publications sur Instagram.
Elle s’appuie dès le départ sur un élément clé : le collectif. En rejoignant un petit groupe baptisé “Bike Club”, elle crée une dynamique d’entraînement, de soutien et d’émulation.
Dans ses mots : « Je roule avec Dylan et Jamie, ils vont vite, mais grâce à mon nouveau vélo, je peux suivre. »
La mise en place du protocole : entre discipline et adaptation
Makari ne suit pas un plan d’entraînement classique : elle construit son défi sur la régularité plutôt que sur la performance.
Chaque jour, elle pédale environ 30 km, quelles que soient les conditions météo. Dans sa vidéo, elle répète avec humour : « Il fait froid, il pleut, je ne sens plus mes pieds ». Ce réalisme montre que le mental devient rapidement le facteur décisif.
Quelques points clés de son organisation :
- Anticiper la météo : elle roule souvent tôt le matin ou en fin d’après-midi, s’adaptant à la pluie, au vent et au froid.
- Entretenir son matériel : chaque jour, elle sèche ses vêtements et vérifie son vélo. La constance impose une rigueur logistique.
- Documenter son défi : elle filme, monte et publie des vidéos quotidiennes sur YouTube et Instagram, ce qui renforce sa motivation et son lien avec sa communauté.
Les conseils de Makari pour tenir sur la durée
Voir cette publication sur Instagram
Tout au long du challenge, Makari partage des enseignements simples, mais puissants, applicables à tout cycliste :
1. Ne pas attendre les conditions parfaites
« Il pleut presque tous les jours, mais j’y vais quand même. » Ce qu’elle appelle “le pire jour météo” devient souvent “le plus beau souvenir”. Sortir malgré les intempéries renforce la discipline et change le rapport à la difficulté.
2. Trouver du plaisir dans la progression
Vers la fin du défi, Makari avoue : « C’est bizarre, j’avais hâte de rouler aujourd’hui. » Son corps s’est adapté, son mental aussi. Ce basculement du “je dois le faire” au “je veux le faire” illustre le pouvoir de l’habitude.
3. Rester bien entouré
Le rôle des amis revient constamment dans sa vidéo : « C’est incroyable de partager ça avec des gens, même sous la pluie. » Les moments d’effort collectif (et de café post-sortie) deviennent essentiels pour tenir le cap.
4. Se fixer un but clair
Le volet caritatif n’est pas anecdotique : il donne un sens supérieur à l’effort. Savoir que chaque kilomètre contribue à une bonne cause transforme la fatigue en fierté.
5. Célébrer les petites victoires
Chaque jour, Makari vérifie les dons : 170 $, puis 500 $, puis 3 450 $. Ces mini-récompenses entretiennent la motivation et créent un cercle vertueux.
Les résultats : du froid et des douleurs, mais un mental d’acier
Physiquement, les débuts sont durs. Elle confie dès le deuxième jour : « Mon fessier est déjà douloureux, et j’ai peur pour les jours à venir. » Mais au fil du temps, elle s’endurcit. À la fin de son défi, elle remarque fièrement : « Je viens de faire 30 km sans effort. Avant, 30 minutes me faisaient mourir. »
Sur le plan mental, la transformation est flagrante. Elle apprend à dompter la météo, à accepter la fatigue et à célébrer les progrès, même minimes. Et surtout, elle dépasse son objectif initial : 4 595 $ récoltés pour la fondation, soit près de quatre fois son but de départ.
Faut-il faire comme Makari ?
Dans la conclusion de sa vidéo, Makari reste lucide : « Je ne continuerai pas à rouler tous les jours. Les jours de repos sont importants. » Elle insiste sur le besoin d’écouter son corps et d’équilibrer les phases de charge et de récupération.
Son expérience n’est donc pas un modèle d’entraînement, mais une expérience d’endurance mentale. Pour les cyclistes qui souhaitent s’en inspirer, voici quelques clés à retenir :
- Commencer petit : essayez d’abord 10 à 15 km par jour sur une semaine.
- Varier les parcours pour éviter la monotonie.
- Se fixer un but précis : performance, santé, ou cause caritative.
- Prendre des jours de repos pour progresser durablement.
- Partager son aventure : raconter son défi renforce la motivation et inspire les autres.
Conclusion : un défi plus humain que sportif
Dans sa vidéo, Makari ne cherche pas la performance absolue, mais l’expérience humaine. Son challenge illustre parfaitement la phrase qu’elle répète : « Si tu veux devenir meilleur en montée, fais plus de montées. »
Ce défi montre qu’il n’y a pas besoin d’être un athlète professionnel pour vivre une aventure intense. Avec de la régularité, du cœur et un bon manteau de pluie, chacun peut trouver dans le vélo bien plus qu’un sport : un outil de dépassement de soi, de lien social et d’engagement.
Alors, faut-il rouler 30 km par jour ? Non, mais il faut sans doute oser sortir plus souvent que ce qu’on croit possible. Comme Makari l’a prouvé, la magie commence là où l’on dit “j’y vais quand même”.
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