cycliste prostate

La question qu’on n’ose pas poser : comment gérer les problèmes de prostate en tant que cycliste ?

Dans le monde du cyclisme, une rumeur persiste : le vélo serait mauvais pour la prostate.

Ainsi, cette petite glande essentielle à la fonction reproductive masculine se retrouve bien malgré elle au centre des attentions de la gent masculine amatrice de bicyclette.

Faut-il vraiment s’inquiéter ? La pratique du vélo nuit-elle réellement à la prostate ? On fait le point pour vous permettre de pédaler (enfin) en toute sérénité.

Bref rappel sur le rôle de la prostate

Avant de plonger dans le débat vélo-prostate, faisons un rapide détour par l’anatomie. 

La prostate est une petite glande située juste en dessous de la vessie.

Elle joue un rôle important dans la production de liquide prostatique, essentiel à la survie et la mobilité des spermatozoïdes. Pièce maîtresse du système reproducteur masculin, elle intervient également dans les fonctions éjaculatoire et urinaire.

Le vélo, si mauvais pour la prostate ?

Peu d’impact sur le taux de PSA

C’est la grande question !

Le lien entre vélo et problèmes de prostate fait l’objet de nombreux débats, mais que dit la science à ce sujet ? Les craintes se focalisent souvent sur le taux de PSA, l’indicateur utilisé par les urologues pour évaluer la santé de la prostate. Une élévation de ce taux peut signaler une inflammation ou, plus sérieusement, un cancer.

Arrêtons-là le suspens : en matière de vélo, les études sont plutôt rassurantes. Selon une analyse menée par le Centre d’urologie Prado-Louvin à partir de cette étude, le cyclisme n’aurait pas d’impact significatif sur le taux de PSA, si ce n’est parfois une hausse passagère post entraînement. 

Que les accros au vélo se rassurent donc : contrairement à certaines idées reçues, pédaler régulièrement n’augmente pas le risque de cancer de la prostate, bien au contraire.

Les cyclistes réguliers, principaux concernés par les problèmes de prostate

S’il n’y a pas de lien direct prouvé entre pratique du vélo et cancer de la prostate, certains inconforts peuvent toutefois apparaître chez les cyclistes les plus assidus (au-delà de cinq à huit heures de pratique par semaine).

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Ces symptômes se manifestent généralement par des engourdissements du scrotum ou des troubles érectiles temporaires, liés à une compression prolongée du nerf pudendal et de la zone périnéale.

La bonne nouvelle ?

Des solutions simples existent pour prévenir ces désagréments.

Trois gestes à adopter pour soulager votre prostate en tant que cycliste

#1 Investissez dans une selle fendue

Équiper votre vélo d’une selle ergonomique est la première solution à mettre en place pour prévenir ou soulager un inconfort prostatique.

Orientez-vous vers une selle fendue, avec une pointe légèrement inclinée vers le bas et un canal central d’aération en son centre. Ces modèles ergonomiques réduisent la pression sur le périnée, la vessie et le rectum, soulageant dans le même temps la prostate.

Les selles fendues sont également recommandées en cas d’infections urinaires à répétition. 

Vous trouverez de nombreux modèles de selles de vélo évidées, notamment chez Proust, SMP et ISM. La marque Fi’zi:k propose elle une selle sur mesure imprimée en 3D.

#2 Ajustez votre position sur le vélo

Le réglage de la selle est tout aussi important que son choix. Une selle trop haute, par exemple, peut entraîner un basculement des hanches, augmentant la pression sur la zone périnéale. Hauteur, mais également inclinaison et recul sont donc autant de paramètres à ajuster afin de trouver la position adéquate.

N’hésitez pas à réaliser une étude posturale auprès d’un professionnel qualifié. Vous bénéficierez ainsi de conseils avisés pour un ajustement précis et éviterez bien des problèmes.

Enfilez un bon cuissard

Enfin, ne négligez pas le choix de votre cuissard. Optez pour un modèle de qualité en microfibre respirante et adapté à votre morphologie.

Celui-ci doit être bien ajusté afin de protéger efficacement la zone de l’entrejambe. Que le rembourrage soit en gel, en mousse ou en peau de chamois, l’essentiel est qu’il couvre toutes les zones en contact avec la selle, garantissant ainsi protection et confort pendant vos sorties.

Soignez votre santé prostatique sur, mais également à côté de votre vélo

Protéger votre prostate ne se limite pas à vos sorties à vélo. Adopter quelques habitudes simples au quotidien contribue également à préserver votre capital santé prostatique.

  • Hydratez-vous suffisamment. Buvez entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour.
  • Évitez l’alcool et le tabac. Ces derniers irritent la vessie, avec des répercussions sur la prostate.
  • Urinez régulièrement. Ne vous retenez pas, au risque de multiplier les infections urinaires.
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Les signes d’une prostate à surveiller

Sans être forcément synonymes de maladie grave, certaines manifestations doivent vous amener à prendre un avis médical :

  • Faible jet urinaire, difficultés à la miction
  • Envies d’uriner fréquentes et pressantes 
  • Infections urinaires répétées
  • Présence de sang ou de sperme dans les urines
  • Inconfort lors de l’éjaculation.

Ces symptômes peuvent être liés à une hypertrophie bénigne de la prostate, mais il est important d’éliminer tout risque de cancer en prenant rendez-vous chez un urologue.

En conclusion

La prostate peut être une source de gêne pour les cyclistes, mais cela ne signifie pas pour autant que vous devez abandonner votre passion.

En prenant quelques précautions simples, comme investir dans une selle adaptée, ajuster votre position et porter un bon cuissard, vous pouvez continuer à pédaler tout en préservant votre santé prostatique.

Il serait dommage de se priver de tous les bienfaits du vélo pour une petite glande gênante ! 

Thibault
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