Vollering explose le peloton, Wollaston renverse tout : FDJ-Suez enflamme le cyclisme féminin

Deux courses, deux victoires, même week-end. Quand une équipe féminine cartonne à ce point, ça se remarque. Et là, on vient d’assister à quelque chose d’historique.

Ce que j’ai vu de fou sur ces deux courses

FDJ-Suez vient de signer quelque chose d’énorme. Pendant que Demi Vollering explosait le peloton en Catalogne, Ally Wollaston renversait tout en Grande-Bretagne. Deux courses WorldTour, deux victoires au général, le même week-end.

Vollering, c’est du brutal. Sur le Coll de Pal, elle a attendu que sa coéquipière Chabbey fasse le ménage, puis elle a attaqué à 11 kilomètres du sommet. Seule Marion Bunel a suivi. Mais quand Vollering a remis une couche dans le dernier kilomètre, Bunel a craqué net.

« Elle a changé de braquet d’un coup, impossible de suivre », m’a confié un mécano présent sur la course.

L’ascension du Coll de Pal, c’est 19,1 kilomètres de montée constante. Pas les pourcentages de l’Alpe d’Huez, mais assez pour faire le tri. Surtout avec cette chaleur écrasante et le vent de face qui compliquait tout.

Pourquoi Wollaston mérite le respect

De l’autre côté de la Manche, Ally Wollaston jouait sa peau. Partie avec 3 secondes de retard sur Cat Ferguson avant la dernière étape, elle devait gratter chaque seconde.

Les sprints intermédiaires, la troisième place sur l’étape : elle a calculé au millimètre. Résultat ? 4 secondes d’avance au final. Du pur mental de championne.

« J’ai douté dans le dernier tour, mais mes coéquipières m’ont portée », a expliqué la Néo-Zélandaise après sa victoire.

C’est ça, le niveau WorldTour féminin aujourd’hui. Tu joues ta victoire sur quelques secondes de bonification. Un mauvais placement dans un sprint intermédiaire et c’est fini.

Ferguson, la Britannique de 18 ans, elle avait tout pour gagner à domicile. Le public, la pression sur Wollaston, l’avantage au général. Mais FDJ-Suez avait prévu le coup.

Ce que disent les chiffres (et ils parlent fort)

Regardez les podiums :

  • Catalogne : 1ère Vollering, 2e Chabbey (FDJ-Suez), 3e Bunel
  • Grande-Bretagne : 1ère Wollaston, 2e Ferguson (+4s), 3e Swinkels
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Trois victoires d’étape en Catalogne avec Chabbey, Vollering et Adegeest. Une domination totale sur le Tour de Catalogne avec deux filles sur le podium final.

C’est du jamais vu cette saison dans le peloton féminin. Même les équipes comme SD Worx ou Lidl-Trek n’ont pas réussi un tel coup double.

En Catalogne, FDJ-Suez a gagné 3 étapes sur 4. Chabbey sur la première, Vollering sur l’étape reine, Adegeest au sprint final à Barcelone. Un festival.

Vollering, la recrue qui change tout

La Néerlandaise débarque chez FDJ-Suez et elle met direct le feu. Son attaque sur le Coll de Pal, c’était du grand art : 57 minutes et 12 secondes pour boucler les 19,1 km de montée, avec une moyenne de 4,50 watts par kilo.

Par cette chaleur et avec le vent de face, peu de coureuses auraient tenu ce rythme. Vollering a d’abord roulé avec Bunel pendant plusieurs kilomètres, construisant plus d’une minute d’avance sur le peloton.

« Il fallait que je me tue deux jours de suite pour garder le maillot », a-t-elle avoué après sa victoire.

Vollering, c’est la pièce manquante chez FDJ-Suez. Avant son arrivée, l’équipe française avait les armes pour les sprints et les classiques, mais manquait d’une vraie grimpeuse pour les grands tours.

Maintenant, ils ont tout. Et ça se voit.

Une équipe qui sait gagner partout

C’est ça qui impressionne avec FDJ-Suez : ils savent s’adapter. Montagne avec Vollering, sprint et tactique avec Wollaston. Deux terrains, deux approches, même résultat.

En Catalogne, l’équipe a contrôlé la course de bout en bout. Chabbey qui fait le ménage pour Vollering, puis qui termine deuxième au général. Une stratégie millimètrée.

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En Grande-Bretagne, c’est différent. Wollaston doit jouer sur les bonifications, compter les secondes, faire confiance à ses jambes et à son équipe dans les moments cruciaux.

L’équipe française s’impose comme la formation la plus polyvalente du peloton féminin en 2025. Et on n’est qu’au printemps.

Ce qui m’a marqué sur le terrain

J’ai suivi pas mal de courses cette saison, et ce qui frappe avec FDJ-Suez, c’est leur sérénité. Pas de panique, pas de stress visible. Ils savent ce qu’ils font.

Quand Vollering attaque sur le Coll de Pal, ses coéquipières ne cherchent pas à la suivre. Elles contrôlent derrière, gèrent les écarts, protègent la victoire.

« On savait qu’elle était la plus forte, notre boulot c’était de lui offrir la meilleure situation possible », m’expliquait un membre de l’encadrement après l’arrivée.

Cette intelligence collective, ça ne s’improvise pas. Ça se travaille, ça se construit, course après course.

Alors, qui sera la prochaine à lever les bras sous les couleurs bleues ? Avec ce niveau là, les adversaires ont du souci à se faire.

Thibault
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