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Quand on parle de défis extrêmes à vélo, la course Badlands occupe une place bien particulière.
Avec 800 km de pistes Gravel tracées dans les décors arides de l’Andalousie, 16 000 mètres de dénivelé positif, une chaleur écrasante et aucune assistance pour vous soulager, l’épreuve est considérée comme la plus exigeante en son genre.
Une difficulté qui n’a d’égale que sa beauté, puisque la course Gravel est également réputée pour ses paysages d’une beauté absolue.
Prêt à enfourcher votre deux-roues et affronter l’enfer des Badlands ?
Suivez le guide pour découvrir ce qui fait de cette course une légende parmi les courses off-road européennes.
Un parcours sauvage entre désert et mer
Les Badlands, littéralement « mauvaises terres », portent bien leur nom.
Niché au cœur des paysages bruts de l’Andalousie, ce tracé mythique offre une immersion totale dans les seuls déserts européens.
Le départ est donné à Grenade, aux portes de la Sierra Nevada, pour un voyage à vélo qui serpente entre ravins étroits, aiguilles rocheuses et falaises.
Sculptés par l’érosion, les terrains désertiques spectaculaires de Gorafe et Tabernas révèlent eux aussi ravines profondes et traces accidentées dans des paysages dignes des plus grands westerns.
Et parce que les Badlands ne font jamais les choses à moitié, le tracé passe également par le parc naturel de Cabo de Gata, la région la plus sèche d’Europe.
Ainsi, entre asphalte et pistes blanches, les Badlands sont autant un défi physique qu’une ôde à la beauté sauvage andalouse.
Des montées pour se brûler les jambes
Signer pour les Badlands, c’est aussi l’assurance de sentir ses cuisses brûler du fait des 16 000 mètres de dénivelé prévus au programme.
Parmi les ascensions marquantes, le passage par le Calar Alto Observatory (2 168 mètres d’altitude) et son impressionnant télescope (le plus grand d’Europe continentale) ne laisse aucun cycliste indemne.
Plus loin, l’ascension du Mirador del Fin del Mundo affiche des passages à 25 % de pente. De quoi tester la solidité de ses cuisses… et de son mental.
Enfin, cerise sur le gâteau, le tracé mène au Pico Veleta, plus haut col routier d’Europe culminant à 3 396 mètres.
Si la vue vous laisse sans voix, ce sera probablement aussi parce que vous aurez perdu votre souffle quelque part dans les lacets arides de cette montée infernale.
Une chaleur écrasante pour pimenter l’effort
Bienvenue en Andalousie, où le soleil est roi et les températures jouent à vous faire fondre sur place.
Ici, le thermomètre dépasse bien souvent les 40 °C, et ce bien avant midi. La chaleur, omniprésente, pousse le corps à ses limites.
Dans des zones comme Cabo de Gata, réputées pour être parmi les plus arides d’Europe, chaque coup de pédale devient un véritable combat contre les éléments.
Et si la nuit apporte une fraîcheur appréciable, la vision limitée rend l’avancée périlleuse.
Rares sont donc les moments de répit.
Une course sans assistance, véritable challenge personnel
Dans les Badlands, vous chaque cycliste est seul maître à bord de sa course.
Le parcours se réalise sans assistance. Ici donc, ni voiture ballet ni équipe technique pour changer une roue, assurer un ravitaillement ou un rapatriement en cas d’abandon.
L’autosuffisance est la règle d’or, avec son vélo, son matériel et sa volonté comme seuls moyens de boucler la course. Interdit également de rouler en groupe.
Les Badlands se parcourent seul ou à deux. À l’autosuffisance s’ajoutent les difficiles conditions de course. Le jour, la chaleur épuise.
La nuit, les chemins cassants ralentissent la progression.
Et avec presque 10 heures d’obscurité, il s’avère difficile de garder un bon rythme.
Pour couronner le tout, le GPS peut se révéler capricieux dans les zones reculées. Entre la fatigue et la peur de s’égarer, la tentation d’abandonner ne tarde pas à apparaître.
C’est justement ce qui fait la force des Badlands : plus qu’une course, le parcours Gravel est un véritable challenge personnel. L’objectif n’est pas de décrocher une médaille.
D’ailleurs, aucune récompense n’est prévue pour le premier. Le vrai prix tient à la satisfaction d’avoir tenu bon, d’être allé au-delà de ses limites pour finalement passer la ligne d’arrivée.
Rendez-vous en 2025 pour la prochaine édition
La prochaine édition des Badlands se tiendra du 31 août au 5 septembre 2025. Toutefois, les inscriptions sont déjà complètes, preuve que certains cyclistes aiment vraiment souffrir !
Rendez-vous donc en 2026 si vous souhaitez rejoindre cette odyssée hors du commun.
En attendant, entraînez-vous, préparez votre matériel et surtout, armez-vous d’une solide dose de détermination.
Les Badlands ne laissent aucun répit, mais elles offrent aussi une aventure inoubliable au cœur de paysages andalous à couper le souffle. Prêts à relever le défi ?
Bonus : les 10 règles des Badlands
- Ne laissez aucune trace de votre passage pour préserver les écosystèmes traversés.
- Pédalez en toute sécurité : port du casque et éclairage avant/arrière obligatoires.
- Courez seul ou en duo, mais pas plus.
- Assurez votre autosuffisance : n’anticipez aucun hébergement, transportez votre nourriture, boisson et effets personnels.
- Suivez le parcours officiel du début à la fin, sans raccourcis.
- Maintenez votre tracker actif pour rester localisable.
- Soyez ponctuel lors du briefing et du retrait des dossards.
- Souscrivez une assurance responsabilité civile et médicale avant de vous engager.
- Respectez les organisateurs et le règlement de l’épreuve.
- Respectez également vos adversaires : l’esprit sportif prime sur la compétition.
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