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Strava, l’application préférée des cyclistes, révèle des différences saisissantes entre pros et amateurs. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : vitesse supérieure de 44%, distance hebdomadaire multipliée par 5,7 et sorties dépassant les 200 km pour les pros. Mais au-delà des statistiques, c’est tout un monde qui sépare ces deux univers, de l’équipement à la résistance à la fatigue. Plongée dans les données qui illustrent le fossé entre peloton professionnel et peloton du dimanche.
La vitesse, marqueur implacable de la différence pro-amateur
Quand on parle de cyclisme professionnel, on pense souvent aux exploits sur les grands tours. Mais la différence se fait sentir dès l’entraînement. Strava a compilé des données édifiantes : les pros roulent en moyenne 44% plus vite que les amateurs lors de leurs sorties. Pour illustrer cet écart, prenons l’exemple d’un marathon :
« Pour un marathon, un coureur amateur n’a couru que 60% de la distance lorsque les professionnels passent la ligne d’arrivée. »
Cette citation tirée d’une étude de Matos Vélo met en lumière l’ampleur de la différence. Concrètement, quand un pro boucle son marathon en 3h07 (soit environ 20 km/h), l’amateur moyen n’a parcouru que 25 km en 3h10 (à environ 8 km/h). C’est comme si le peloton pro était déjà à l’apéro quand les amateurs s’échauffent encore !
Volume d’entraînement : quand les kilomètres s’accumulent
Si la vitesse impressionne, le volume d’entraînement laisse songeur. Strava lâche les chiffres sur les distances réelles parcourues par les amateurs, et la comparaison avec les pros est sans appel :
- Pros : 415 km par semaine en moyenne
- Amateurs : 72 km par semaine en moyenne
- Ratio : les amateurs ne parcourent que 17% du volume des pros
Ces chiffres révèlent une réalité fondamentale : le cyclisme professionnel est un métier à temps plein. Quand un amateur fait sa grosse sortie du week-end, le pro en est déjà à sa troisième de la semaine. C’est comme comparer un sprint de 100m à un ultra-trail : même sport, mais pas le même monde.
L’endurance, ou l’art de repousser ses limites
L’endurance est peut-être la qualité qui distingue le plus les pros des amateurs. Les courses professionnelles peuvent atteindre des distances vertigineuses, comme le Milan-San Remo et ses 298 km. Pour mettre cela en perspective, c’est l’équivalent d’un Paris-Reims… à vélo ! Les amateurs, eux, se contentent généralement de distances bien plus modestes.
Mais ce n’est pas que la distance qui compte. Le dénivelé joue aussi un rôle crucial. Prenons l’exemple du Grand Prix Cycliste de Montréal :
« Le Grand Prix Cycliste de Montréal comprend plus de 4500 mètres de dénivelé. »
C’est comme si les coureurs grimpaient l’équivalent de la moitié de l’Everest en une journée. Pour un amateur, une telle performance serait probablement l’objectif d’une saison entière.
L’entraînement : qualité et quantité au rendez-vous
La différence entre pros et amateurs ne se limite pas au volume d’entraînement. La qualité et l’intensité des séances jouent un rôle crucial. Les pros alternent entre des séances d’intervalles à haute intensité et de longues sorties d’endurance. Leur capacité à enchaîner ces efforts jour après jour est stupéfiante.
Un exemple frappant est la résistance à la fatigue. Jonas Vingegaard, vainqueur du Tour de France, a montré une performance ahurissante :
« Jonas Vingegaard a reporté avoir poussé 6,1 W/kg pendant 36 minutes sur le final climb de la Tour de France. »
Pour un amateur, maintenir une telle puissance pendant quelques minutes serait déjà un exploit. Les pros, eux, semblent immunisés contre la fatigue, enchaînant les efforts surhumains jour après jour.
L’équipement : quand la technologie fait la différence
Si les jambes font la différence, le matériel y contribue aussi. Les pros bénéficient d’équipements de pointe, souvent sponsorisés, tandis que les amateurs doivent généralement se contenter de ce que leur budget permet. Un vélo de pro peut facilement coûter plus de 10 000 euros, avec des roues en carbone, des capteurs de puissance ultrasophistiqués et des vélos aérodynamiques sur mesure.
Cette différence d’équipement peut se traduire par des gains significatifs en termes de performance. Un vélo plus léger et plus aérodynamique peut faire gagner plusieurs minutes sur une étape de montagne. C’est comme si les pros roulaient en Formule 1 pendant que les amateurs sont en 2CV : même si le pilotage compte, la machine fait une sacrée différence !
Le côté sombre : la réalité du dopage
On ne peut parler des différences entre pros et amateurs sans évoquer le sujet délicat du dopage. Bien que les contrôles se soient considérablement renforcés ces dernières années, le dopage reste une réalité dans le cyclisme, tant chez les pros que chez les amateurs.
Lance Armstrong, figure controversée du cyclisme, reste l’exemple le plus célèbre de l’impact du dopage sur les performances. Son influence a été telle qu’un commentateur d’Eurosport a déclaré :
« Il a corrompu le cyclisme et dissuadé de nombreux athlètes. »
Cette réalité souligne l’importance des contrôles antidopage rigoureux, aussi bien chez les pros que chez les amateurs, pour préserver l’intégrité du sport.
Strava : quand la technologie rapproche pros et amateurs
Malgré ces différences marquées, Strava joue un rôle intéressant en rapprochant les mondes pro et amateur. L’application permet aux cyclistes de tous niveaux de comparer leurs performances sur les mêmes segments. Les segments Strava les plus populaires au monde sont devenus de véritables terrains de jeu virtuels où pros et amateurs se côtoient.
Cette proximité virtuelle a des effets positifs : elle motive les amateurs à se dépasser et offre un aperçu fascinant du niveau des pros. C’est comme si un joueur de foot amateur pouvait comparer son temps sur 100 mètres à celui de Kylian Mbappé : une source d’inspiration et de motivation inépuisable.
Conclusion : deux mondes, une même passion
Les chiffres révélés par Strava mettent en lumière l’immense fossé qui sépare cyclistes pros et amateurs. Vitesse, endurance, volume d’entraînement : à tous les niveaux, les pros évoluent dans une autre dimension. Cependant, ces différences ne doivent pas occulter ce qui unit tous les cyclistes : la passion du vélo.
Que l’on roule 70 km par semaine ou 400, que l’on grimpe à 10 km/h ou 20 km/h, l’essentiel reste le plaisir de pédaler. Les données Strava, loin de décourager, devraient inspirer les amateurs à repousser leurs limites, tout en appréciant chaque kilomètre parcouru. Après tout, pro ou amateur, c’est toujours à la force des mollets qu’on fait avancer le vélo !
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Excellente analyse concernant cette différence entre pro et amateur ! Grâce à STRAVA les comparaisons permettent de modifier ses objectifs de façon rationnelle ! De plus celà permet une émulation saine !
Seul bémol qui concerne le management STRAVA, les challenges ne sont pas filtrés et des « champions » virtuels » pourrissent le milieu et malgré un signalement strava ne fait aucune action ! Seul point regrettable !