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Le secret de mon endurance : la méthode « Ride lots » d’Eddy Merckx, un héritage intemporel qui continue de façonner le cyclisme

Eddy Merckx, le plus grand cycliste de tous les temps, a bâti sa légende sur une approche d’entraînement aussi simple qu’impitoyable : pédaler, encore et toujours.

Sa méthode, bien que rudimentaire comparée aux standards actuels, a forgé un athlète d’exception capable de dominer tous les aspects du cyclisme professionnel pendant plus d’une décennie.

Plongeons dans les coulisses de l’entraînement du Cannibale et voyons comment son héritage continue d’influencer le cyclisme moderne.

Le volume, maître-mot de l’entraînement de Merckx

L’approche de Merckx se résumait à une règle simple : accumuler les kilomètres.

Son volume d’entraînement était tout simplement hallucinant pour l’époque.

La semaine précédant son premier Tour de France en 1969, Merckx a parcouru plus de 989 kilomètres, incluant cinq courses et une étape du Tour. Ce chiffre donnerait le vertige à bon nombre de pros actuels !

Comme le disait Merckx lui-même :

« Pédalez autant ou aussi peu, aussi longtemps ou aussi court que vous le sentez. Mais pédalez. »

Cette philosophie du « toujours plus » lui a permis de construire une endurance et une résistance hors du commun.

La course comme entraînement ultime

Pour Merckx, rien ne valait la compétition pour se maintenir en forme.

Avec environ 1 800 courses à son actif et 445 victoires professionnelles, le Belge a fait de la course son terrain d’entraînement favori. Cette approche lui permettait de rester affûté tout au long de la saison et d’acquérir une expérience tactique inestimable.

Son entraîneur, le Dr. Marco Pierfederici, insistait sur l’importance de l’entraînement à basse intensité :

« This is what road racing is all about. Interval training will not prepare you for it. »

Une philosophie à contre-courant des méthodes actuelles axées sur l’intensité.

L’effet de groupe : la force du peloton

Merckx ne s’entraînait pas seul. L’effet de groupe était essentiel dans sa préparation, particulièrement durant les longs mois d’hiver. Ces sorties collectives permettaient non seulement de parcourir de grandes distances, mais aussi de forger l’esprit d’équipe essentiel aux succès futurs.

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Cette approche collective rappelle que le cyclisme, malgré ses champions individuels, reste un sport d’équipe.

Une leçon que les coureurs modernes appliquent encore aujourd’hui, même si les stages d’altitude ont souvent remplacé les longues sorties hivernales en groupe.

L’héritage de Merckx dans le cyclisme moderne

L’influence de Merckx se fait encore sentir dans le cyclisme contemporain, bien que les méthodes d’entraînement aient considérablement évolué.

Les coureurs actuels ont adapté le « Ride lots » à l’ère des capteurs de puissance et de l’entraînement scientifique.

Greg LeMond, inspiré par Merckx, a été l’un des premiers à adopter des méthodes d’entraînement plus ciblées. Aujourd’hui, l’avenir de l’entraînement cycliste avec l’intensité d’entraînement adaptée pour 2025 montre comment les pros optimisent chaque sortie pour maximiser les bénéfices tout en réduisant le volume global.

Le débat moderne : volume vs intensité

L’approche de Merckx soulève encore des débats dans le monde du cyclisme.

Faut-il privilégier le volume à la Merckx ou opter pour des séances plus courtes mais plus intenses ? La réponse se trouve probablement dans un équilibre subtil entre les deux.

Les entraîneurs modernes cherchent à combiner le meilleur des deux mondes :

  • Des sorties longues à basse intensité pour développer l’endurance de base
  • Des séances d’intervalles à haute intensité pour améliorer la puissance
  • Des périodes de récupération bien planifiées pour éviter le surentraînement

L’apport des nouvelles disciplines

L’évolution du cyclisme a aussi vu l’émergence de nouvelles disciplines qui influencent les méthodes d’entraînement.

Par exemple, l’impact moderne du Gravel, une nouvelle approche dans l’entraînement cycliste, montre comment cette discipline polyvalente peut enrichir la préparation des coureurs route.

Leçons pour le cycliste amateur

Que peut retenir le cycliste du dimanche de l’approche Merckx ? L’essentiel est de rester régulier dans son entraînement, tout en écoutant son corps. Comme le disait le champion :

« N’achetez pas des améliorations ; montez les pentes. »

Un rappel que la progression vient avant tout de l’effort constant, pas du matériel.

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Les amateurs peuvent s’inspirer de Merckx en :

  • Augmentant progressivement leur volume d’entraînement
  • Participant régulièrement à des événements cyclistes pour se challenger
  • S’entraînant en groupe pour bénéficier de l’effet d’émulation

Conclusion : l’héritage durable du Cannibale

L’approche d’Eddy Merckx, bien que simpliste à première vue, cachait une compréhension profonde des exigences du cyclisme professionnel.

Son héritage perdure dans la mentalité des coureurs modernes, même si les méthodes ont évolué. L’avenir de l’entraînement cycliste réside probablement dans un mélange intelligent de volume à la Merckx et de techniques modernes basées sur les données.

Comme l’a démontré l’expérience des 322 km de gravier sur le Tour de France 2024, le cyclisme continue d’évoluer, poussant les athlètes à s’adapter constamment.

Néanmoins, la philosophie de base de Merckx reste valable : pour progresser en cyclisme, il faut avant tout pédaler, encore et toujours. À vous de trouver votre propre équilibre entre le « Ride lots » de Merckx et les méthodes modernes pour atteindre vos objectifs cyclistes.

Thibault
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1 réflexion sur “Le secret de mon endurance : la méthode « Ride lots » d’Eddy Merckx, un héritage intemporel qui continue de façonner le cyclisme”

  1. L’auteur oublie de parler des capacités intrinsèques hors du commun du plus grand Champion qui lui permettaient d’avaler des charges de travail comme vous le citez.

    Avec la meilleure volonté on ne fait pas d’un âne un cheval de course.

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