L’entraînement qui m’a fait gravir l’Alpe d’Huez 15 minutes plus vite (la méthode Armstrong revisitée)

Lance Armstrong, figure controversée du cyclisme, a révolutionné l’entraînement dans ce sport grâce à des méthodes novatrices et une discipline de fer.

Son approche, combinant endurance, force et préparation mentale, a marqué une génération de cyclistes. Plongeons dans les secrets de l’entraînement d’Armstrong, ses techniques phares et son héritage dans le monde du cyclisme moderne.

La philosophie d’Armstrong : quand la douleur devient alliée

Lance Armstrong avait une approche unique de l’entraînement, centrée sur l’acceptation et l’exploitation de la douleur. Comme il le disait lui-même :

« Je suis malheureux si je ne fais pas subir mon corps à une certaine souffrance, comme une course à vélo ou une course à pied. […] Mon travail est de souffrir. Je fais en sorte que la souffrance en entraînement soit difficile afin que les courses ne soient pas pleines de souffrance. »

Cette philosophie a façonné un programme d’entraînement extrêmement exigeant, poussant les limites du corps humain. Armstrong croyait fermement que la clé du succès résidait dans la capacité à endurer et à transcender la douleur, transformant chaque sortie en une opportunité de renforcement mental et physique.

Les piliers de l’entraînement Armstrong

1. L’endurance, reine des qualités

Au cœur de l’entraînement d’Armstrong se trouvait le développement d’une endurance exceptionnelle. Ses journées typiques incluaient des sorties de 6 à 7 heures, souvent ponctuées de multiples ascensions. Il décrivait ainsi ses séances :

« Il y avait quelque chose comme 50 bonnes et ardues montées autour de Nice, des inclinaisons solides de dix miles ou plus. […] Je faisais trois différentes montées en une journée, sur une période de six ou sept heures de course. »

2. La force, complément indispensable

Contrairement à de nombreux cyclistes de son époque, Armstrong intégrait régulièrement des exercices de force dans sa routine. Squats, deadlifts et exercices pour le tronc faisaient partie intégrante de son programme, visant à développer une puissance explosive et une stabilité sur le vélo. Cette approche, aujourd’hui largement adoptée, était alors novatrice dans le monde du cyclisme professionnel.

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3. Le seuil lactique, l’arme secrète

Un accent particulier était mis sur l’amélioration du seuil lactique, permettant à Armstrong de maintenir des efforts intenses sur de longues durées. Des séances spécifiques, comme des intervalles à haute intensité ou des montées répétées, étaient conçues pour repousser ce seuil, donnant à Armstrong un avantage décisif dans les cols du Tour de France.

La préparation mentale : le nerf de la guerre

Au-delà du physique, Armstrong accordait une importance capitale à la préparation mentale. La visualisation, la méditation et des techniques de concentration faisaient partie de sa routine quotidienne. Il cultivait une mentalité de guerrier, illustrée par cette citation célèbre :

« Pain is temporary. It may last a minute, or an hour, or a day, or a year, but eventually it will subside and something else will take its place. If I quit, however, it lasts forever. »

Cette approche mentale lui permettait de surmonter les moments les plus difficiles, tant à l’entraînement qu’en compétition, faisant de lui un adversaire redoutable sur tous les terrains.

L’héritage Armstrong : entre innovation et controverse

L’influence d’Armstrong sur l’entraînement cycliste moderne est indéniable. Ses méthodes ont inspiré une génération entière de coureurs et de coaches, mettant l’accent sur une approche scientifique et holistique de la performance. Cependant, sa carrière a été entachée par des controverses liées au dopage, jetant une ombre sur ses accomplissements.

Malgré cela, plusieurs aspects de son entraînement restent pertinents et sont encore utilisés aujourd’hui :

  • L’importance de la préparation mentale
  • La combinaison d’entraînements d’endurance et de force
  • L’utilisation de la technologie pour optimiser la performance
  • L’accent mis sur la récupération et la nutrition

Leçons pour le cycliste amateur

Bien que l’intensité de l’entraînement d’Armstrong ne soit pas accessible (ni recommandée) pour tous, certains principes peuvent être adaptés par les cyclistes amateurs :

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1. Variété des entraînements : Alterner entre sorties longues, séances d’intervalles et exercices de renforcement musculaire.

2. Importance du mental : Cultiver une mentalité forte et positive, en utilisant des techniques comme la visualisation.

3. Récupération : Ne pas négliger l’importance du repos et de la récupération, essentiels pour progresser.

4. Préparation spécifique : Adapter son entraînement à ses objectifs, qu’il s’agisse de grimper comme Marco Pantani ou d’améliorer son endurance.

Conclusion : l’héritage complexe d’un champion controversé

L’entraînement de Lance Armstrong reste un sujet fascinant pour les passionnés de cyclisme. Malgré les controverses, ses méthodes ont indéniablement marqué l’histoire du sport et continuent d’influencer les pratiques actuelles. L’importance accordée à la préparation mentale, à la récupération et à une approche scientifique de l’entraînement sont des legs durables.

Pour le cycliste amateur moderne, l’essentiel est de retenir l’importance d’un entraînement varié, incluant endurance, force et préparation mentale. N’oubliez pas l’importance d’un bon échauffement et d’étirements pour optimiser vos performances et prévenir les blessures. En fin de compte, chaque cycliste doit trouver son propre équilibre, en s’inspirant des meilleures pratiques tout en restant fidèle à ses propres objectifs et valeurs.

Thibault
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5 réflexions sur “L’entraînement qui m’a fait gravir l’Alpe d’Huez 15 minutes plus vite (la méthode Armstrong revisitée)”

    1. Sylvain BOYER

      Même si L.Armstrong avaient des capacités hors normes, les entraînements décrits ci-dessus sont souvent synonymes d’un risque de surentraînement, de lassitude, de fatigue générale très préjudiciables….dans ce cas, c’est vrai que testostérone et epo sont précieux ! En effet ça aide bien pour récupérer ! Dans ces conditions, la montée en charge des entraînements peut largement dépasser ce qui est tenable…ce gain indéniable, des tactiques de course parfois limites et une équipe dans le même profil, font le reste en course.

  1. Amstrong et Pantani, les deux dopés, qui ont institutionnalisé la triche, en guise de référence, vous n’avez honte de rien.
    Par ailleurs vous vous gardez bien de mentionné vos temps de montée alors si vous êtes passé de 1h30 à 1h15 autant ne pas mentionner l’alpes d’huez en référence et rester sur la notion d’entraînement ciblé.
    Bonne journée

  2. Bravo Patrice05 je partage la réflexion n’oubliez pas que beaucoup de jeunes regarde les commentaires et publier ça franchement y a pas de mot et les cols de montagne je connais et c’est comme le marathon c’est jamais la même chose meteo , physique et l’envie et en parlant de ça avec un autre cycliste en haut du Galibier je ne me suis pas arrêté saluer la stèle d’un drogué et croyez moi souffert un peut….. et pour les jeunes rien ne vos les performances reel sportivement a tous

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