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Rouler entre des lacs turquoise et des forêts qui flamboient, ça ressemble à un rêve. Pourtant, cette portion de la Viarhôna existe vraiment, et ses 42 kilomètres offrent l’une des plus belles échappées cyclables de France. L’automne transforme chaque virage en carte postale vivante.
Des berges du Rhône jusqu’aux rives du lac du Bourget, cet itinéraire mêle paysages grandioses et ambiance bucolique. Accessible à tous, sécurisé, photogénique à chaque coup de pédale : voici pourquoi cette balade mérite le détour cet automne.
Le départ depuis Seyssel : plonger dans l’automne
Seyssel, petite bourgade à cheval sur le Rhône, marque le point de départ idéal. Dès les premiers tours de roue, les berges boisées du fleuve imposent leur rythme tranquille. Le bruit de l’eau qui glisse, les feuilles qui craquent sous les pneus, l’air frais d’octobre : l’immersion est immédiate.
La voie verte serpente rapidement à travers des forêts où les teintes rouge-orangé explosent. Ces couleurs automnales créent une atmosphère particulière, presque irréelle quand la lumière du matin traverse les branchages. Les premiers kilomètres donnent le ton : ce sera une journée slow, loin du quotidien.
Le chemin reste plat et goudronnée, séparé de toute circulation. Familles avec enfants, cyclistes occasionnels, photographes en quête du cliché parfait : tout le monde trouve son compte sur cet itinéraire pensé pour la détente plutôt que la performance.
Le canal de Savières et ses eaux cristallines
Après une dizaine de kilomètres, le paysage évolue. Le Rhône laisse place au canal de Savières, dont les eaux limpides reflètent le ciel et les arbres environnants. Cette portion apporte une sérénité nouvelle : plus calme, plus confidentielle, presque contemplative.
Les reflets dans l’eau changent au gré de la journée. Partir en fin de matinée permet de capter cette lumière dorée qui magnifie les feuillages et fait scintiller la surface du canal. Les photographes s’arrêtent tous les cent mètres tant les occasions de figer la beauté du moment abondent.
Des bancs jalonnent le parcours, invitant à des pauses régulières. Sortir le thermos, contempler le paysage, ne rien faire d’autre que respirer : cette voie verte autorise ce luxe rare de ralentir complètement.
- Le canal offre des miroirs d’eau parfaits pour les photos avec les vélos.
- Les belvédères aménagés donnent sur les monts du Bugey et les contreforts alpins.
- La faune locale se laisse observer : hérons, canards, parfois même des castors au crépuscule.
Chanaz, la halte incontournable
À mi-parcours surgit Chanaz, surnommée « la petite Venise savoyarde ». Ce village de carte postale mérite qu’on y consacre du temps. Ses canaux bordés de maisons en bois, ses pontons, ses terrasses au bord de l’eau composent un décor enchanteur.
C’est le spot idéal pour déjeuner face à l’eau, déguster des spécialités locales, flâner entre les boutiques artisanales. Les reflets dans les canaux créent des jeux de lumière fascinants, surtout quand le soleil d’automne caresse les façades colorées.
Les vélos appuyés contre les rambardes face à l’eau donnent des photos instagramables sans effort. Mais au-delà de l’aspect photogénique, Chanaz possède cette authenticité qui rend les haltes mémorables plutôt que juste pittoresques.
Le lac du Bourget, point d’orgue du parcours
Après Chanaz, le chemin mène vers le lac du Bourget, le plus grand lac naturel de France. Son bleu turquoise intense contraste violemment avec les teintes chaudes de l’automne. Cette rencontre de couleurs crée des panoramas spectaculaires.
Longer les rives du lac offre des points de vue qui se renouvellent sans cesse. Les montagnes en arrière-plan ajoutent de la profondeur aux paysages. Certains endroits permettent de descendre jusqu’à l’eau, de tremper les pieds, de s’offrir une vraie pause contemplative.
L’arrivée à Portout marque la fin du parcours, mais rien n’empêche de continuer vers Aix-les-Bains pour les plus motivés. La boucle complète autour du lac atteint 63 kilomètres, faisable pour qui veut prolonger la journée.
Conseils pratiques pour réussir sa sortie
L’accès en train depuis Lyon ou Genève facilite grandement l’organisation. La gare de Seyssel permet d’arriver directement au départ de la voie verte sans se soucier du stationnement ou du retour en voiture.
Le dénivelé quasi nul rend l’itinéraire accessible même aux débutants ou aux familles avec enfants. Aucune difficulté technique, juste du plaisir de rouler dans un cadre exceptionnel. Les vélos de ville ou VTC conviennent parfaitement.
La période d’octobre à début novembre concentre les plus belles couleurs automnales. Arriver trop tard risque de trouver des arbres déjà dénudés, tandis que septembre conserve encore trop de vert d’été. Le timing compte pour profiter pleinement du spectacle.
- Prévoyez des vêtements en couches : les matinées peuvent être fraîches, les après-midis ensoleillées.
- Un appareil photo ou smartphone chargé s’impose tant les occasions de shooter abondent.
- Partez avec de quoi pique-niquer si vous préférez manger en pleine nature plutôt qu’au restaurant.
Prolonger l’escapade autour du lac
L’abbaye d’Hautecombe, joyau gothique perché sur les rives du lac, mérite un détour culturel. Son architecture impressionnante et son emplacement offrent un complément parfait à la journée vélo.
Les thermes d’Aix-les-Bains permettent de terminer le séjour par une note relaxante. Après les kilomètres parcourus, plonger dans les bassins d’eau chaude délasse les jambes et prolonge la sensation de bien-être.
Cette voie verte représente bien plus qu’un simple itinéraire cyclable. C’est une parenthèse complète, une échappée qui mêle effort doux, beauté naturelle, patrimoine local et gastronomie régionale. Une journée qui reste en mémoire longtemps après avoir rangé le vélo.
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