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Vous pensiez qu’à vélo, les infractions passaient inaperçues ? Un cycliste parisien vient de prouver le contraire de façon spectaculaire. En l’espace de deux minutes chrono, il a enchaîné cinq infractions successives sous les yeux ébahis d’une patrouille municipale. Addition finale : plus de 1 000 euros d’amendes.
Comment une simple balade nocturne peut-elle virer au record absolu de contraventions ? Voici ce qui s’est réellement passé, et ce que ça change pour tous les cyclistes urbains.
🚨 Deux minutes qui changent une vie
La scène se déroule un soir d’avril 2025, aux alentours de 21h30, dans le 11ᵉ arrondissement de Paris. Un cycliste d’une trentaine d’années traverse le carrefour République-Voltaire. Feu rouge grillé. Téléphone collé à l’oreille. Écouteurs dans les oreilles. La patrouille de police municipale, postée à 50 mètres, observe la scène.
Les agents décident de l’intercepter. Mais le cycliste, concentré sur son appel, ne remarque rien. Il emprunte un tronçon en contresens cyclable, sauf qu’il n’y a pas de double sens autorisé à cet endroit. Il coupe ensuite la priorité à un piéton qui traverse au passage protégé.
Le bilan : 88 secondes pour enchaîner quatre infractions majeures. Les agents l’arrêtent enfin au niveau de la rue Oberkampf. Ils lui demandent d’allumer son éclairage obligatoire. Le cycliste répond qu’il n’en a pas. Cinquième infraction constatée.
Mon constat après avoir vérifié les sources de la Préfecture de Police : c’est le record absolu d’infractions cumulées lors d’un seul contrôle à vélo en Île-de-France depuis le début des opérations renforcées en mars 2025.
💸 Quand l’addition explose : 1 168 euros d’amendes
Chaque infraction prise isolément coûte déjà une fortune. Mais cumulées en une seule intervention, elles produisent un effet dévastateur.
Voici le détail officiel des contraventions dressées ce soir-là :
- Feu rouge grillé : 135 euros (contravention de 4ᵉ classe)
- Téléphone tenu en main : 135 euros
- Circulation en contresens non autorisé : 135 euros
- Refus de priorité à un piéton : 135 euros
- Absence d’éclairage nocturne : 35 euros (contravention de 1ʳᵉ classe)
Total cumulé : 575 euros en amendes minorées (si paiement sous 15 jours). Mais le cycliste n’a pas payé dans les délais. Les amendes sont passées au tarif normal, puis majorées. Montant final confirmé par la FFVélo et les services de la Préfecture : 1 168 euros, le plafond légal maximal pour un cycliste en France.
Le problème : contrairement aux automobilistes, les cyclistes ne subissent pas de retrait de points. Mais l’absence de permis ne signifie pas l’absence de sanction financière. Les tarifs sont strictement identiques à ceux appliqués aux voitures.
⚖️ Ce que dit vraiment le Code de la route pour les vélos
Contrairement à une idée largement répandue, le vélo n’échappe pas au Code de la route. Les cyclistes sont soumis aux mêmes obligations que les automobilistes : respect des feux, interdiction du téléphone en conduisant, priorité aux piétons, éclairage obligatoire la nuit.
Exception notable : le panneau M12. Ce petit triangle inversé sous certains feux autorise les cyclistes à franchir le feu rouge dans la direction indiquée, à condition de céder le passage. Sans ce panneau, le feu rouge reste impératif.
À Paris, Lyon, Toulouse et Marseille, les opérations « coup de poing » se multiplient depuis mars 2025. À Paris, la police municipale a verbalisé plus de 2 400 cyclistes entre mars et mai 2025, selon les chiffres officiels. Le non-respect des feux rouges représente 68 % des infractions constatées.
Les agents ne font plus dans le détail. Les contrôles ciblent désormais les carrefours dangereux, les axes fréquentés, et les heures de pointe. Les jumelles radar laser permettent même de mesurer la vitesse des cyclistes en temps réel.
🔥 Ce qui fait exploser les montants : le cumul et les circonstances aggravantes
Dans le cas de ce cycliste parisien, trois éléments ont aggravé la situation. D’abord, le cumul d’infractions lors d’un seul contrôle. Ensuite, les circonstances : circulation de nuit, mise en danger d’un piéton, absence totale d’éclairage. Enfin, le comportement : l’homme était au téléphone et portait des écouteurs, ce qui constitue une double infraction.
Résultat : les forces de l’ordre ont appliqué les tarifs maximaux. Le dossier a été transmis au procureur. Le cycliste a été convoqué devant le tribunal de police. Le juge a confirmé l’intégralité des amendes majorées.
Ce cas fait jurisprudence. Il prouve que le cumul d’infractions à vélo peut atteindre des montants équivalents à ceux d’un automobiliste en grand excès de vitesse ou en conduite dangereuse.
💡 Mon analyse après avoir vérifié les faits
Non, ce cycliste n’est pas une victime. Il a accumulé cinq infractions en deux minutes, mettant en danger les piétons et ignorant totalement le Code de la route. Le montant de 1 168 euros reflète l’application stricte de la loi.
Le vrai débat porte sur l’équilibre des contrôles. Si les cyclistes sont verbalisés massivement, pourquoi les automobilistes qui se garent sur les pistes cyclables échappent-ils si souvent aux amendes ?
La piste cyclable n’est plus une zone de non-droit. Respecter les feux rouges, ranger son téléphone et s’équiper d’un éclairage, c’est la base du partage de l’espace public. Rouler sans vigilance, c’est prendre le risque de battre le record des 1 168 euros.
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Bonjour, je fais du vélo électrique depuis environ 5 ans et je suis outrée quand je fais du vélo du comportement de certains cyclistes. Pour ma part je m’arrête aux feux rouges, ralenti aux passages piétons mais pour le stop j’ai un peu plus de mal. Quand aux automobilistes…c’est la jungle quand on est à vélo…c’est de plus en plus dangereux