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Amis du vélo, serrez vos cales et ajustez vos casques ! Du 11 au 15 septembre, le gratin du cyclisme européen va en découdre dans le Limbourg belge pour les Championnats d’Europe 2024. Un rendez-vous qui s’annonce aussi savoureux qu’une bonne frite sauce andalouse, avec 13 épreuves au menu et une bataille acharnée pour enfiler le maillot étoilé. Plongeons dans les coulisses de cette 30ème édition qui promet du spectacle à tous les étages !
Le Limbourg belge : terre de vélo et de passion
Heusden-Zolder et Hasselt, les deux villes hôtes de ces championnats, ne sont pas des bleues en matière d’organisation d’événements cyclistes. La région du Limbourg, c’est un peu le Vélodrome du Nord à ciel ouvert : des routes sinueuses, des côtes qui piquent et une passion débordante pour la petite reine. Trois ans après avoir accueilli les Mondiaux, cette région s’apprête à faire vibrer à nouveau le cœur des aficionados du coup de pédale.
Le choix de ce terrain de jeu n’est pas le fruit du hasard. Le Limbourg offre un cocktail parfait pour les cyclistes, avec un mélange de parcours plats et vallonnés qui devraient satisfaire les appétits des rouleurs comme des puncheurs. C’est aussi une terre chargée d’histoire cycliste, qui a vu passer les plus grands champions au fil des décennies. De quoi inspirer la nouvelle génération !
13 épreuves en 5 jours : un programme qui va vous faire transpirer
Du contre-la-montre individuel au relais mixte, en passant par les courses en ligne, ces championnats offrent un panel d’épreuves aussi varié qu’un plateau de fromages belges. Les catégories juniors, espoirs et élites s’affronteront sur des distances allant de 31,1 km pour le chrono des femmes juniors à 222,8 km pour la course en ligne des hommes élites. De quoi satisfaire tous les appétits cyclistes !
Le programme détaillé
- Mercredi 11 septembre : La journée des chronos
- 9h00 : Contre-la-montre juniors femmes (13,3 km)
- 10h15 : Contre-la-montre juniors hommes (31,2 km)
- 11h45 : Contre-la-montre espoirs femmes (31,2 km)
- 13h15 : Contre-la-montre espoirs hommes (31,2 km)
- 15h00 : Contre-la-montre élites femmes (31,2 km)
- 16h30 : Contre-la-montre élites hommes (31,2 km)
- Jeudi 12 septembre : Le jour des relais mixtes
- 11h30 : Relais mixte contre-la-montre juniors (52,3 km)
- 14h20 : Relais mixte contre-la-montre élites (52,3 km)
- Vendredi 13 septembre : Place aux espoirs
- 9h00 : Course en ligne espoirs femmes (101,5 km)
- 13h30 : Course en ligne espoirs hommes (162 km)
- Samedi 14 septembre : Juniors hommes et élites femmes
- 9h00 : Course en ligne juniors hommes (129,7 km)
- 13h30 : Course en ligne élites femmes (162 km)
- Dimanche 15 septembre : Le grand final
- 9h00 : Course en ligne juniors femmes (72,9 km)
- 12h30 : Course en ligne élites hommes (222,8 km)
Les parcours : entre plat pays et montagnes russes
Les organisateurs, Flanders Classics (également en charge du Tour des Flandres et de Gand-Wevelgem), ont concocté des parcours variés et passionnants, tirant parti des spécificités du terrain limbourgeois. Voici le détail des différents tracés :
Contre-la-montre individuel (31,2 km)
Le parcours du contre-la-montre, identique pour les hommes et les femmes (sauf pour les juniors femmes qui parcourront 13,3 km), s’étend sur 31,2 km entre le célèbre circuit automobile de Zolder et Hasselt. C’est un tracé majoritairement plat qui devrait faire saliver les spécialistes de l’effort solitaire. Les coureurs devront gérer leur effort sur la longueur, avec peu de repos et de changements de rythme. Autant dire qu’il faudra avoir les watts dans les jambes et la tête bien vissée sur les épaules pour briller sur ce chrono !
Relais mixte (52,3 km)
L’épreuve du relais mixte, encore jeune dans le monde du cyclisme, se divise en deux segments distincts :
- Les hommes partiront du vélodrome de Heusden-Zolder pour un parcours de 27,3 km
- Les femmes prendront ensuite le relais à Hasselt pour effectuer deux boucles de 12 km chacune autour de la Kolonel Dusartplein
Cette épreuve met l’accent sur la stratégie d’équipe et la coordination entre les coureurs. C’est un peu comme un contre-la-montre par équipes, mais avec une dimension supplémentaire de mixité qui ajoute du piment à la course.
Courses en ligne
Les courses en ligne se disputeront sur deux circuits distincts :
- Un circuit de 12 km autour de Hasselt, sans difficulté majeure. Parfait pour les sprinteurs qui voudront jouer leur carte.
- Un circuit plus exigeant de 30 km entre Borgloon et Tongres, comprenant plusieurs difficultés :
- Deux secteurs pavés :
- Manshoven (1300 m) : Le premier « Berg » du circuit, avec un virage à 90 degrés difficile à négocier sur une petite route. Après une partie en faux plat montant, la route se cabre sur 400m avant de devenir roulante sur le haut. Le tout sur des pavés en bon état. De quoi faire mal aux jambes !
- Op de Kriezel (1550 m) : Pas très difficile, sans changement de route pour l’attaquer. On reste sur la route principale en tournant légèrement sur la gauche. Une difficulté qui pourrait servir de tremplin pour une attaque.
- Deux côtes :
- Kolmontberg (800 m à 4,5%) : Le « Berg » le plus difficile de la course, avec des passages légèrement supérieurs à 6% au pied avant une portion roulante sur la fin. Chaussée lisse et large. C’est ici que les puncheurs pourraient tenter de faire la différence.
- Zammelenberg (800 m à 4,3%) : Dernière côte du circuit, courte mais qui pourrait faire mal après plusieurs tours. Route très étroite après un virage sur la droite, le placement sera crucial.
- Deux secteurs pavés :
Après les trois tours de circuit, les coureurs fonceront vers Hasselt pour une arrivée en très légère courbe après de longues lignes droites. Attention aux mouvements dans un peloton qui risque d’être aussi nerveux qu’un sprinter à 200m de la ligne !
Les favoris : qui va « mettre tout le monde dans le vent » ?
Ces championnats s’annoncent particulièrement ouverts, avec l’absence de certains cadors habitués à dominer les compétitions européennes. Voici un aperçu des principaux favoris et coureurs à suivre dans chaque épreuve majeure :
Contre-la-montre élites hommes
En l’absence du tenant du titre Joshua Tarling, de Remco Evenepoel, de Wout Van Aert (blessé lors de la Vuelta) et de Filippo Ganna, la course est plus ouverte qu’un restaurant de frites à midi. Les favoris sont :
- Stefan Küng (Suisse) : Récent vainqueur du chrono lors de la dernière étape de la Vuelta, il fait figure de grand favori. Aussi régulier qu’une horloge suisse, Küng pourrait bien repartir avec l’or.
- Stefan Bissegger (Suisse) : Médaillé d’argent l’an dernier et déjà champion d’Europe en 2022, il visera le titre. Un duel 100% helvète en perspective ?
- Victor Campenaerts (Belgique) : Double champion d’Europe (2017, 2018), il aura à cœur de briller à domicile. Le recordman de l’heure a toujours faim de victoires.
- Mikkel Bjerg (Danemark) : Le jeune Danois pourrait créer la surprise. À surveiller de près, il pourrait être la révélation de ces championnats.
- Søren Waerenskjold (Norvège) : Outsider à surveiller de près. Le Viking a montré de belles choses cette saison.
Contre-la-montre élites femmes
Avec l’absence de Marlen Reusser, tenante du titre, la course est également très ouverte chez les femmes. Les favorites sont :
- Lotte Kopecky (Belgique) : La championne du monde en titre sur route pourrait bien s’imposer sur le chrono. Polyvalente et en grande forme, elle fait figure d’épouvantail.
- Ellen van Dijk (Pays-Bas) : Multiple championne du monde du contre-la-montre, elle visera le titre européen. Une valeur sûre du chrono.
- Christina Schweinberger (Autriche) : Elle pourrait créer la surprise. Attention à ne pas sous-estimer cette outsider.
- Riejanne Markus (Pays-Bas) : Autre atout néerlandais à ne pas négliger. Les Pays-Bas ont toujours plusieurs cartes à jouer.
Course en ligne élites hommes
Le parcours légèrement vallonné devrait convenir aux puncheurs et aux sprinteurs résistants. Les principaux favoris sont :
- ⭐⭐⭐⭐ Jonathan Milan (Italie) : Le sprinteur italien semble être le coureur le plus en forme actuellement. Avec cinq succès au mois d’août, il arrive lancé comme une fusée.
- ⭐⭐⭐ Jasper Philipsen (Belgique), Olav Kooij (Pays-Bas) : Deux sprinteurs de premier plan qui auront leur mot à dire. Philipsen, le missile de Mol, contre Kooij, la fusée batave. Un duel qui promet !
- ⭐⭐ Mads Pedersen (Danemark), Christophe Laporte (France), Mathieu Van der Poel (Pays-Bas) : Des coureurs polyvalents capables de s’imposer dans différentes conditions. Attention à Laporte, tenant du titre, qui pourrait bien créer la surprise.
- ⭐ Tim Merlier (Belgique), Alexander Kristoff (Norvège), Matteo Trentin (Italie), Stefan Bissegger (Suisse), Arnaud Démare (France) : Des outsiders qui pourraient créer la surprise. Ne les enterrez pas trop vite, ils ont plus d’un tour dans leur sacoche !
Course en ligne élites femmes
Les favorites pour succéder à Mischa Bredewold sont :
- Lorena Wiebes (Pays-Bas) : La sprinteuse néerlandaise sera l’une des grandes favorites. Une véritable torpille sur le plat.
- Lotte Kopecky (Belgique) : Championne du monde en titre, elle visera le doublé mondial-européen. Polyvalente et en grande forme, elle fait peur à tout le peloton.
- Elisa Balsamo (Italie) : L’Italienne est toujours dangereuse dans ce type de course. Attention à ne pas la laisser prendre la roue de Wiebes !
- Emma Norsgaard (Danemark) : La Danoise pourrait créer la surprise. Une outsider qui monte en puissance.
- Chiara Consonni (Italie) : Autre atout italien à surveiller. L’Italie a toujours plusieurs cartes à jouer.
La France en lice : entre espoirs et incertitudes
La délégation française arrive avec des ambitions contrastées. Si l’équipe de France nourrit de solides espoirs pour les courses en ligne, elle fait l’impasse sur les épreuves chronométrées, une décision qui ne manque pas de faire jaser dans le peloton.
L’absence sur les chronos : une stratégie qui fait grincer des plateaux
La Fédération Française de Cyclisme a décidé, pour des raisons financières, de ne pas aligner de coureurs sur l’ensemble des contre-la-montre, individuels et mixtes. Une décision qui fait autant de bruit qu’un vélo sans graisse dans la chaîne ! Thomas Voeckler, le sélectionneur national, s’est expliqué sur cette absence : « Ça ne me réjouit pas de ne pas avoir d’équipe au départ du contre-la-montre, que ce soit individuel ou du relais mixtes. Mais il faut et on peut l’expliquer. Une priorité a été mise sur les Jeux olympiques au sein de la Fédération française de cyclisme. »
Voeckler estime qu’il s’agit d’un « petit signal d’alerte », évoquant la possibilité d’un « dédommagement » prévu pour les éditions futures, comme c’est le cas lors des Championnats du monde. Une situation qui laisse un goût amer, surtout quand on pense à des coureurs comme Rémi Cavagna ou Audrey Cordon-Ragot, qui auraient pu jouer leur carte sur ces épreuves.
Les espoirs français pour les courses en ligne
Malgré cette absence sur les chronos, la France alignera des équipes compétitives sur les courses en ligne. Voici les principaux atouts tricolores, aussi affûtés que les couteaux d’un chef étoilé :
Élites hommes
- Christophe Laporte : Tenant du titre, il sera le leader de l’équipe. Aussi explosif qu’un bouchon de champagne, il a les armes pour conserver sa couronne.
- Arnaud Démare : En cas d’arrivée au sprint, Démare sera une carte maîtresse pour l’équipe de France. Un vrai missile sur les 200 derniers mètres.
- Rémi Cavagna : Excellent rouleur, il aura pour mission de durcir la course et de créer des opportunités pour ses leaders. Le TGV de Clermont-Ferrand est prêt à faire souffrir le peloton.
- Sandy Dujardin : Le sprinteur de TotalEnergies sera un équipier de luxe, capable de jouer sa carte personnelle si l’occasion se présente.
- Mathis Le Berre, Eddy Le Huitouze, Hugo Page et Adrien Petit : Ces jeunes loups complèteront l’équipe, apportant leur fougue et leur détermination.
Élites femmes
- Audrey Cordon-Ragot : Expérimentée et polyvalente, elle sera un atout majeur pour l’équipe de France. Une véritable capitaine de route.
- Gladys Verhulst-Wild : En pleine progression, elle pourrait créer la surprise. Attention à cette puncheuse qui n’a pas froid aux yeux !
- Clara Copponi : Rapide au sprint, elle sera une option intéressante en cas d’arrivée groupée. Une vraie flèche sur les derniers hectomètres.
- Marion Borras : De retour sur route après sa déception des Jeux olympiques sur piste, l’Iséroise aura à cœur de briller.
- Victoire Berteau, Marie Le Net, Margaux Vigié et Jade Wiel : Ces coureuses apporteront leur soutien et leur dynamisme à l’équipe. De jeunes talents prêts à exploser au plus haut niveau.
Les espoirs et juniors
Du côté des jeunes, la France alignera également des équipes prometteuses. Malheureusement, Paul Magnier, initialement sélectionné chez les espoirs, est forfait après sa chute au Tour de Grande-Bretagne. Chez les juniors, gardez un œil sur Nina Lavenu, Célia Gery et Paul Seixas, de vrais petits prodiges qui pourraient bien faire parler d’eux dans les années à venir !
La couverture médiatique : quand le cyclisme fait son show
Avec la popularité croissante du cyclisme, ces championnats bénéficieront d’une couverture médiatique digne des plus grands événements sportifs. Retransmissions TV, streaming en direct, réalité augmentée… Les organisateurs ont mis le paquet pour offrir aux spectateurs une expérience aussi immersive qu’un tour de manège à sensations fortes !
Programme TV détaillé
Les épreuves seront diffusées en direct sur plusieurs chaînes, notamment Eurosport 1 et La Chaîne L’Équipe. Voici les horaires de diffusion détaillés pour ne rien rater du spectacle :
- Mercredi 11 septembre : À partir de 15h00 sur Eurosport 1 et La Chaîne L’Équipe
- Jeudi 12 septembre : À partir de 14h20 sur La Chaîne L’Équipe
- Vendredi 13 septembre : À partir de 15h00 sur Eurosport 1 et La Chaîne L’Équipe
- Samedi 14 septembre : À partir de 13h30 sur Eurosport 1 et La Chaîne L’Équipe
- Dimanche 15 septembre : À partir de 12h30 sur Eurosport 1 et La Chaîne L’Équipe
Conclusion : un rendez-vous à ne pas manquer
Ces Championnats d’Europe de cyclisme sur route 2024 s’annoncent comme un événement majeur du calendrier cycliste. Entre les favoris qui voudront confirmer, les outsiders qui rêvent de créer la surprise, et un parcours qui promet du spectacle, tous les ingrédients sont réunis pour un millésime exceptionnel.
Que vous soyez un passionné capable de débattre pendant des heures sur les mérites comparés d’un boyau et d’un pneu tubeless, ou simplement un amateur qui apprécie le spectacle d’un peloton lancé à pleine balle, ces championnats auront quelque chose à vous offrir.
Ne manquez pas de suivre en particulier :
- Le duel Küng-Bissegger sur le chrono hommes le mercredi, un vrai match suisse !
- La performance de Lotte Kopecky sur le chrono femmes, également mercredi. La Belge va-t-elle confirmer sa forme étincelante ?
- La course en ligne femmes le samedi, qui promet d’être aussi explosive qu’un feu d’artifice du 14 juillet
- Le grand final dimanche avec la course en ligne hommes, où Christophe Laporte tentera de conserver son titre face à une concurrence plus affûtée qu’un couteau de boucher
Rendez-vous dès le 11 septembre pour le début des hostilités dans le Limbourg belge. Que le meilleur gagne, et que le spectacle soit au rendez-vous !
Et vous, chers lecteurs de GrandEstCyclisme.fr, quel coureur allez-vous particulièrement suivre ? Pensez-vous que la France a eu raison de faire l’impasse sur les épreuves chronométrées ? Le parcours vous semble-t-il taillé pour un sprinteur ou un puncheur ? N’hésitez pas à partager vos pronostics et vos réflexions dans les commentaires. Après tout, le cyclisme, c’est aussi ça : des discussions passionnées autour d’un sport qui ne cesse de nous faire vibrer, que ce soit sur le bord de la route ou devant notre écran !
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