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Quand j’ai vu le prix du nouveau Rockrider E-ACTV 100 chez Decathlon, j’ai ricané. Un VAE connecté à 999 € ? Impossible sans sacrifier l’essentiel.
Trois semaines et 300 kilomètres plus tard, je dois admettre quelque chose : ce vélo surprend. Pas parce qu’il est parfait — loin de là. Mais parce qu’il fait exactement ce qu’il promet, sans bullshit marketing. Et ça, dans un marché où les VAE dépassent facilement les 2000 €, c’est déjà énorme.
Un vélo qui parle à ton téléphone (et c’est bien foutu)
Première surprise : pas d’écran cheap sur le guidon. Tout passe par l’appli Decathlon Ride. Tu accroches ton smartphone, tu lances l’appli, et tu as accès à tout : vitesse en temps réel, niveau de batterie précis, kilométrage, historique des trajets.
C’est la première fois qu’un vélo à moins de 1000 € offre un vrai écosystème connecté sans abonnement caché. Pas de GPS externe à acheter, pas de capteurs supplémentaires. Juste ton téléphone et le Bluetooth.
Seul hic : l’appli bouffe la batterie du téléphone. Sur une sortie de 2h30, j’ai perdu 40% d’autonomie. Prévois un powerbank pour les longues distances.
L’autonomie qui tient (si tu joues le jeu)
Batterie amovible de 356 Wh, moteur arrière de 45 Nm. Sur le papier, Decathlon annonce 30 à 70 km d’autonomie. Dans la vraie vie, ça donne quoi ?
En mode Eco sur du plat, j’ai tapé 68 kilomètres sans forcer. En mode Sport avec quelques côtes, je suis tombé à 35 kilomètres. La différence est massive, mais prévisible. Le truc malin : la batterie est légère et amovible. Tu la charges chez toi, au bureau, n’importe où. Pas besoin de trimballer le vélo complet.
Ce que j’ai apprécié :
- Autonomie réelle : 70 km en mode Eco confirmés, largement suffisant pour les trajets quotidiens
- Batterie amovible : charge facile sans déplacer le vélo
- Confort : fourche suspendue 60 mm, pneus larges, position naturelle sur le vélo
- Silence : moteur fluide, assistance progressive sans à-coups
Les compromis qu’il faut accepter
Pour tenir ce prix, Decathlon a rogné sur certains détails. Les freins à disque mécaniques manquent de mordant dans les descentes raides. La transmission 6 vitesses est rustique, parfois bruyante. Pas de port de charge USB sur le cadre pour ton téléphone. Et surtout, le moteur a un comportement saccadé quand tu approches les 25 km/h — ça coupe sec, puis reprend.
Mais soyons honnêtes : pour du loisir, en ville ou sur chemins faciles, ces défauts restent mineurs. J’ai fait mes courses, mes trajets boulot, quelques balades le week-end. Ça passe sans souci.
Conseil pratique : investis 30 € dans des freins à patins de meilleure qualité. Ça transforme complètement le freinage et ça rassure dans les pentes.
Pour qui ce vélo est vraiment fait
Ce Rockrider E-ACTV 100 s’adresse aux nouveaux cyclistes qui veulent un premier VAE fiable sans se ruiner. Tu cherches à enregistrer tes trajets, suivre ton autonomie, partir sans pression ? Ce vélo coche presque toutes les cases.
Il manquera peut-être un peu de mordant aux cyclistes aguerris. Mais pour les trajets quotidiens, les balades tranquilles, les courses du samedi matin, le rapport qualité/prix reste imbattable.
Ce que j’en retiens vraiment
Decathlon réussit là où beaucoup échouent : rendre l’électrique simple, accessible et intelligent. Le Rockrider E-ACTV 100 n’est pas parfait. Mais à 999 €, c’est la porte d’entrée idéale vers le monde du VAE connecté.
Après trois semaines à rouler avec, je comprends pourquoi il cartonne. Ce n’est pas le meilleur vélo électrique du marché. C’est juste celui qui fait le job sans te ruiner. Et parfois, c’est exactement ce dont on a besoin.
Une approche sympathique pour un vélo électrique pas cher, c’est innovant journalistiquement pour éviter les pièges des grosses vitrines alléchantes mais chères, voire très chères qui occupent la majeure partie des revues. Simplicité, cela fait du bien. Un commentaire honnête et sans tournure permet de suivre l’essai avec intérêt. Merci