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Test complet du Zwift Ride : le vélo d’intérieur (presque) idéal pour plonger dans Zwift (avis d’un amoureux du plein air)

Je suis de ceux qui préfèrent le vent, les virages et l’odeur des sous-bois à la moquette du salon.

Mais quand j’ai reçu le Zwift Ride, la curiosité a pris le dessus : enfin un vélo d’intérieur pensé par Zwift, pour Zwift, avec une approche modulaire (cadre + home trainer) qui pourrait bien orienter tout le marché.

Après plusieurs semaines d’essai sur Zwift (et quelques autres apps), voici mon retour sans filtre.

En deux mots : qu’est-ce que le Zwift Ride ?

Le Zwift Ride n’est pas un “smart bike” monobloc classique.

C’est un cadre dédié (détachable) posé sur un home trainer intelligent.

Au lancement, Zwift l’assemble avec un Wahoo KICKR Core Hub One (la version Core équipée du Zwift Cog pour le changement de vitesses virtuel depuis le guidon).

L’idée : un châssis réglable pour toute la famille + un trainer éprouvé = simplicité et polyvalence.

Prix, options et ce que vous recevez

  • Prix du kit complet : 1 299 $.
  • Support tablette : option à 50 $ (oui, dommage qu’il ne soit pas inclus).
  • Frais de port : environ 75 $.
  • Plus tard : achat du cadre seul prévu (prix non communiqué), utile si vous possédez déjà un trainer compatible.

Dans la boîte : le cadre Zwift Ride (trois éléments principaux : cadre, poste de pilotage, tige de selle), un guidon “Zwift Play intégré” (boutons de contrôle, changements de vitesses virtuels, direction), une petite quincaillerie… et surtout un unique outil hexagonal magnétique qui sert à tout.

Montage & ergonomie : pensé pour régler en 5 minutes

Le cadre est livré avec un système de repères (A→X) et une carte de correspondance par taille : on positionne selle et cockpit en quelques tours de clé.

La hauteur, le recul et l’angle de selle se règlent classiquement ; devant, on ajuste hauteur et portée du poste de pilotage via une vis accessible sous un cache.

Le poids du cadre est d’environ 38 lb (~17 kg) : pas une plume, mais stable et sain à déplacer.

Au-dessus du tube supérieur, une zone type “drip-tray” en silicone récolte la sueur (détail malin, avec un clin d’œil “water bottles, pizza & donuts”).

J’aurais aimé une charge sans fil ou des ports intégrés pour le smartphone : rien de tout ça.

Transmission, pédales et… petite contrariété de longueur de manivelles

  • Le pédalier est livré en 170 mm uniquement. À l’heure où beaucoup de smart bikes offrent du multi-longueurs, c’est une limite.
  • Le kit est fourni avec des pédales plates, mais on montera tous nos pédales préférées (SPD-SL, Look, etc.).
  • Il y a une chaîne (le trainer est silencieux, mais la chaîne ne l’est pas — le bruit reste inférieur à un bon ventilateur).
  • Un petit tendeur permet de détendre/reposer la chaîne facilement.

Guidon « type manette » : contrôles complets, recharge USB-C… mais pas de vrais leviers

Le poste de pilotage intègre l’ADN des Zwift Play : boutons pour naviguer dans les menus, donner des “ride on”, déclencher les power-ups, quatre boutons de changement de vitesses (deux par côté), et une palette orange pour la direction.

Lire aussi :  Pourquoi je ne reviendrai jamais aux dérailleurs mécaniques après avoir roulé en Di2

Les assignations se personnalisent dans Zwift.

Alimentation : un double câble USB-C vers un bloc secteur non fourni (vraiment ?). Autonomie annoncée : 20–30 h. Zwift ajoute de petits guides magnétiques pour une gestion propre des câbles. Seul le poste de pilotage est “intelligent” : le cadre, lui, est passif.

Bémol : on est sur des boutons, pas sur des leviers type route. Après des années où les smart bikes ont justement migré vers de vrais shifters, on a ici un feeling plus “console” que “cyclisme réel”. Zwift assume : c’est plus accessible aux nouveaux. Pour les routiers pur jus, j’espère des cockpits alternatifs à l’avenir.

Appairage, virtual shifting et réglages dans Zwift

Le KICKR Core Hub One se pare comme n’importe quel trainer : puissance, résistance (contrôle), cadence.

On apparie séparément le module “Zwift Ride” (les contrôles du guidon). Dans les réglages :

  • Haptique on/off (vibrations/feedback).
  • Changement de vitesses virtuel : trois styles — séquentiel (1→20), Shimano ou SRAM (logique mains gauche/droite et “grand plateau” virtuel).
  • Plages de braquets prédéfinies (ex. profil “all-rounder”).
  • Mapping des boutons de guidon selon les modes (simulation, ERG, etc.).

Compatibilité & limites avec les apps

Point clé : le changement de vitesses virtuel est géré par le jeu Zwift (les boutons parlent au jeu, qui commande le trainer).

Conséquence :

  • Sur Zwift : tout marche (shift, direction, power-ups, etc.).
  • Sur d’autres apps “simulation” (Rouvy, IndieVelo, etc.) : pas de vitesses virtuelles à ce jour.
  • Sur les apps entraînement ERG (TrainerRoad & co) : OK (pas besoin de changer de vitesse en ERG).

Apple TV : limite à deux connexions Bluetooth. Ici on a 1) trainer, 2) guidon Zwift Ride, 3) cardio… ça coince. La parade est le Companion qui “ponte” les capteurs, mais j’ai constaté des coupures. Reco perso : utilisez iPad, Mac ou smartphone : RAS chez moi.

Sur la route virtuelle : sensations, stabilité, précision

En dynamique, ça ressembla… à un KICKR Core (logique). Inertie, rampes, réactivité en sprints : stable et prévisible. Le châssis est un “tank” : peu de flex (moins qu’un cadre route), mais de la rigidité utile pour sprinter sans flottement.

Précision de la puissance : identique au Core “classique”. Mes comparaisons avec des pédales capteur ont confirmé une cohérence des valeurs.

Bruit : la chaîne fait la loi

Le trainer est silencieux. Le bruit perçu vient essentiellement de la chaîne ; la version récente du Zwift Cog réduit un peu la signature sonore, mais ne supprime pas le chuintement. Chez moi, un ventilateur couvre tout ça.

Le parti pris « modulaire » et pourquoi c’est malin

Deux piliers d’usage justifient un smart bike : 1) multi-utilisateurs (cadre qui s’ajuste en secondes), 2) ne pas sacrifier votre vrai vélo à demeure sur le home trainer. Ici, on a ces deux bénéfices, sans le coût d’un smart bike monobloc. Et demain ? Zwift (et d’autres) peuvent sortir des cadres alternatifs ou des cockpits différents, sans toucher au trainer. C’est souple, évolutif.

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Tableau récap : points forts / points à améliorer

✅ Points forts ⚠️ Points à améliorer
Concept cadre + trainer futé, évolutif Boutons plutôt que “vrais” leviers route
Réglages rapides multi-utilisateurs (repères A→X) Manivelles 170 mm uniquement
Guidon complet : shift virtuel, direction, power-ups Compatibilité limitée (vitesses virtuelles = Zwift only)
Précision & sensations d’un KICKR Core éprouvé Bloc secteur non fourni pour le guidon
Un seul outil magnétique pour tout régler Pas de charge sans fil/ports pour smartphone
Stabilité en sprint, base robuste Apple TV + Companion parfois capricieux

À qui je le recommande ? (le regard d’un fan de sorties réelles)

  • Aux foyers à plusieurs cyclistes (réglages éclairs, un seul setup prêt à rouler).
  • Aux zwifteurs dédiés qui veulent l’intégration la plus “plug & play”.
  • À celles/ceux qui refusent d’immobiliser leur vélo route/gravel sur le trainer.

Si vous êtes surtout branché autres apps de simulation (Rouvy, IndieVelo, etc.), les vitesses virtuelles non fonctionnelles hors Zwift seront une vraie contrainte. Dans ce cas, un smart bike “ouvert” ou un vélo + cassette sur trainer restera plus universel.

FAQ express

Peut-on utiliser le trainer avec un vélo “classique” ?
Oui : le KICKR Core Hub One reste un Core. On peut y mettre une cassette classique et rouler avec son vélo.

Le support tablette est-il indispensable ?
Non, mais pratique. À 50 $, il stabilise bien. Dommage qu’il ne soit pas inclus.

Le bruit est-il gênant ?
Le bruit de chaîne est audible, mais inférieur au ventilateur.

Autonomie du guidon ?
Environ 20–30 h. Recharge en USB-C (bloc secteur non fourni).

Mon Verdict

Le Zwift Ride, c’est la voie du milieu intelligente : la stabilité et la simplicité d’un smart bike, avec la souplesse d’un trainer standard.

Pour un zwifteur pur, c’est pile dans le mille. Pour un multi-apps, la dépendance au jeu pour les vitesses peut freiner. En tant que passionné de route “IRL”, j’ai surtout apprécié : je monte, je règle en 30 secondes, je roule. Et quand le soleil revient… je ressors, sans démonter tout le salon.

Thibault
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1 réflexion sur “Test complet du Zwift Ride : le vélo d’intérieur (presque) idéal pour plonger dans Zwift (avis d’un amoureux du plein air)”

  1. Bonjour Thibault, je viens d’acheter la dernière version (vendu ce WE en super promo à 999,0 €). J’ai donc lu ton article avec grand intérêt. Concernant l’incompatibilité pour le changement de vitesse virtuelle avec ROUVY, quand tu consultes le site de ROUVY, il est repris dans le tableau que les nouvelles versions seraient compatibles. Es-tu certain que cela ne fonctionne sur aucune version ? Merci par avance Grégory

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