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J’ai toujours rêvé de partir une semaine entière à vélo, sans pression, juste moi et les paysages. Quand j’ai découvert la Riviera des Alpes, cette boucle de 7 jours entre lacs turquoise et montagnes savoyardes, j’ai su que c’était le moment. Départ d’Aix-les-Bains, un sac léger sur le porte-bagages, et 300 kilomètres de pure liberté devant moi.
Voici ce que j’ai découvert, bien au-delà des kilomètres.
🏔️ Pourquoi cette boucle plutôt qu’une autre
La Riviera des Alpes, ce n’est pas un itinéraire pour les coureurs du dimanche qui veulent battre des records. C’est 53 kilomètres par jour en moyenne, sur des petites routes tranquilles et la ViaRhôna. Presque pas de voitures, des villages tous les 15 bornes, et surtout : tu roules avec le lac du Bourget à portée de regard pendant des heures.
Ce qui m’a convaincu ? Le dénivelé reste raisonnable. Pas de cols à 2000 mètres, juste des petites bosses qui donnent du relief sans te défoncer. Et les lacs partout. Le Bourget, d’Aiguebelette, les petits plans d’eau du Chevelu. Quand il fait chaud, tu plonges. Simple.
Conseil avant de partir : réserve tes hébergements à l’avance, surtout de juin à septembre. Les gîtes cyclistes partent vite, et arriver le soir sans savoir où dormir, c’est le meilleur moyen de gâcher ta journée.
🚴♂️ Les étapes qui m’ont marqué (et celles où j’ai galéré)
Le deuxième jour, de Aix-les-Bains à Yenne, j’ai compris le concept. 28 kilomètres le long du lac, puis le fameux tunnel du Chat aménagé pour les vélos. Pas de circulation, frais comme une grotte, et à la sortie : les vignobles du Bugey qui descendent jusqu’à l’eau. J’ai fait une pause dégustation chez un producteur. Deux verres de blanc local, des rillettes, le soleil qui tape. C’est pour ça qu’on part à vélo.
Le jour 5, par contre, ça a piqué. 48 kilomètres avec 767 mètres de dénivelé vers le lac d’Aiguebelette. Les routes sinueuses m’ont rappelé que j’aurais dû m’entraîner un peu plus avant. Mais quand tu arrives en haut et que tu vois ces eaux cristallines, tu oublies tout. J’ai passé deux heures à tremper mes pieds dans l’eau glacée.
Les étapes clés du parcours :
- Jour 2 (28 km) : Aix → Yenne, le tunnel du Chat et les vignobles
- Jour 3 (22 km) : Yenne → Champagneux, option boucle dans les lacs du Chevelu
- Jour 4 (48 km) : Champagneux → Glandieu, la cascade de 60 mètres à voir absolument
- Jour 5 (48 km) : Glandieu → Saint-Genix, l’étape sportive vers Aiguebelette
- Jour 7 (42 km) : Belley → Chanaz → Aix, retour par la « Petite Venise savoyarde »
🏊♂️ Où j’ai vraiment profité (et où j’aurais dû rester plus longtemps)
Chanaz, la « Petite Venise savoyarde », c’était mon coup de cœur. Un village au bord du canal de Savière, avec des artisans qui bossent le bois, des terrasses au bord de l’eau, zéro agitation. J’y suis arrivé en fin d’après-midi du jour 7, et j’ai regretté de ne pas avoir prévu d’y dormir.
L’autre moment fort : la cascade de Glandieu au jour 4. 60 mètres de chute d’eau au milieu de nulle part. Tu poses ton vélo, tu grimpes cinq minutes à pied, et tu te retrouves face à ce truc monumental. Personne autour, juste le bruit de l’eau qui claque en bas.
Astuce perso : prévois une journée de repos à mi-parcours. J’ai squatté Saint-Genix pour goûter le gâteau aux pralines et visiter le repaire de Mandrin. Ça coupe le rythme, ça repose les jambes, et tu savoures mieux la suite.
🛏️ Où dormir sans se ruiner (ni dormir dans un trou)
J’ai alterné entre campings, gîtes et petits hôtels. À Aix-les-Bains, le Camping du Sierroz est parfait pour démarrer : accès direct au lac, ambiance familiale, et tu peux laisser ton vélo tranquille. À Yenne, le Logis Hôtel Le Fer à Cheval m’a régalé avec sa cuisine régionale. Vraiment.
Pour ceux qui veulent du charme, le Château de Saint-Genix propose des chambres d’hôtes dans un vrai château historique. Ça coûte un peu plus cher, mais dormir dans un château après 50 bornes de vélo, ça te fait sentir comme un roi.
Mes hébergements préférés sur le parcours :
- Camping du Sierroz (Aix) : nature, lac, parfait pour familles
- Logis Hôtel Le Fer à Cheval (Yenne) : cuisine locale, ambiance conviviale
- Les Lodges de la Cascade (Glandieu) : charme fou, accès rapide à la cascade
- Château de Saint-Genix : expérience unique dans un château historique
- Le Doux Nid (Chanaz) : chambre d’hôtes en bord de canal, cadre bucolique
🔋 Ce que j’aurais dû savoir avant de partir
Première erreur : partir sans roadbook détaillé. Les GPS vélo sont bien, mais parfois ils te font passer par des chemins improbables. J’ai perdu une heure le jour 3 à cause d’un raccourci de merde dans les vignobles. Télécharge l’itinéraire GPX avant de partir, vraiment.
Deuxième leçon : le transport des bagages change tout. J’ai payé un service pour envoyer mon sac d’étape en étape. 15 euros par jour, et tu roules léger. Fini les 15 kilos sur le dos qui te cassent les épaules dans les montées. Tu arrives frais, tu profites, tu dors mieux.
Enfin, loue un VAE si tu ne roules pas régulièrement. À Aix-les-Bains, plusieurs boutiques proposent des électriques pour la semaine. Ça coûte entre 200 et 300 euros, mais tu passes les 767 mètres de dénivelé du jour 5 avec le sourire. Et tu arrives aux étapes suffisamment en forme pour visiter, plutôt que de t’effondrer dans ta chambre.
Aujourd’hui, quand on me demande quelle boucle vélo faire en France, je réponds toujours la Riviera des Alpes. Pas pour l’exploit sportif, mais pour cette sensation d’être complètement ailleurs pendant une semaine. Juste toi, ton vélo, et des lacs qui brillent au soleil.
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Bonjour,
Ce voyage semble très intéressant et où puis-je trouver la trace gpx.
Cordialement
Wil
Bonjour,
Merci pour le récit de cette boucle que j’aimerai faire à l’arrivée des beaux jours.
Pouvez vous SVP nous communiquer le GPX correspondant ?
Merci