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Les déclarations du Blaireau font l’effet d’une bombe dans le peloton professionnel. Bernard Hinault, légende incontestée du cyclisme français et quintuple vainqueur du Tour de France, vient de livrer son analyse sans filtre sur la domination totale de Tadej Pogačar.
Pour l’ancien champion breton, le Slovène de 26 ans incarne une nouvelle ère du cyclisme mondial, combinant la puissance brute d’Eddy Merckx à l’intelligence tactique des plus grands. Une révélation qui fait trembler l’establishment français du vélo.
Mais derrière cet hommage appuyé au phénomène slovène se cache une critique acerbe du cyclisme tricolore, enlisé dans une crise de résultats qui dure depuis quatre décennies.
Le phénomène Pogačar décrypté par un maître
Hinault ne mâche pas ses mots : « Tadej possède cette rage de vaincre qu’on ne voit plus chez personne aujourd’hui ». L’ancien coureur reconnaît dans le Slovène cette capacité rare à dominer sur tous les terrains, des pavés flandriens aux sommets alpins.
Cette polyvalence exceptionnelle s’explique par une physiologie hors norme. Pogačar recycle le lactate en 2 à 3 minutes contre 20 minutes pour la plupart des coureurs professionnels. Un avantage métabolique qui lui permet d’enchaîner les efforts intenses sans faiblir.
« Il court avec l’agressivité des champions d’antan, sans jamais calculer ses coups comme le font trop de coureurs actuels »
Une machine à gagner redoutable
Le bilan 2025 de Pogačar fait déjà trembler ses concurrents. Plusieurs victoires d’étapes sur le Tour, une avance confortable au général, et cette capacité unique à frapper fort quand ses adversaires s’y attendent le moins.
L’effondrement du cyclisme français pointé du doigt
Le contraste est saisissant entre l’admiration d’Hinault pour Pogačar et son constat impitoyable sur l’état du cyclisme français. Quarante ans après sa dernière victoire personnelle, aucun Français n’a soulevé le trophée parisien.
Selon Hinault, les coureurs tricolores actuels manquent cruellement d’envergure et d’ambition réelle. Il compare la génération actuelle à « des motos sous-puissantes, incapables de rivaliser avec les meilleurs internationaux ».
Julian Alaphilippe, l’exception qui confirme la règle
Bien qu’il salue le travail de Julian Alaphilippe, Hinault regrette amèrement que le champion du monde se soit orienté vers d’autres objectifs que la victoire finale sur le Tour. Un gâchis selon lui.
Paul Seixas, l’unique lueur d’espoir tricolore
Dans ce paysage désolant, Hinault identifie un seul nom prometteur : Paul Seixas, 18 ans, coureur d’AG2R La Mondiale. Un talent à surveiller selon le Blaireau, à condition qu’on évite de lui mettre trop de pression trop rapidement.
Mais pour le quintuple vainqueur du Tour, ce jeune espoir reste encore bien fragile face à la machine de guerre slovène. « Pogačar ne peut tout simplement pas être battu cette année », tranche-t-il sans détour.
Une mentalité de perdants dénoncée
Hinault fustige une culture cycliste hexagonale devenue timorée. Pour lui, trop de coureurs français cachent leur manque d’ambition derrière des complexes d’infériorité et se contentent de coups d’éclat sans lendemain.
Vers une nouvelle ère de domination étrangère
Les mots d’Hinault résonnent comme un appel urgent à la prise de conscience. Pendant que Pogačar accumule les victoires et écrit sa légende, le cyclisme français s’enfonce dans une spirale négative dont il peine à sortir.
Cette déclaration fracassante du Blaireau sonne autant comme un hommage mérité au génie slovène que comme un électrochoc nécessaire pour réveiller l’orgueil tricolore. Reste à savoir si les coureurs français sauront relever ce défi ou continuer à subir la loi des champions étrangers.




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