« Je ne veux pas mourir sur mon vélo » : 87 cyclistes tués en 2024, la France se soulève après le drame de Paul

Près de 260 rassemblements ont eu lieu à travers la France ce samedi 19 octobre 2024 pour rendre hommage à Paul Varry, un jeune cycliste de 27 ans tué par un automobiliste à Paris le 15 octobre dernier. 

Dans les Côtes-d’Armor, six rassemblements ont été organisés, témoignant d’une émotion palpable : à Saint-Brieuc, Dinan, Paimpol, Lannion, Penvénan et Plestin-les-Grèves, des dizaines de personnes ont rendu hommage à ce militant des mobilités douces, tout en dénonçant les violences routières.

#MeToo du vélo : les cyclistes réclament justice et sécurité !

À Dinan, une quarantaine de personnes, réunies à l’initiative de l’association Liaisons douces, ont partagé leur choc et leur tristesse. 

Le maire de la ville, Didier Lechien, était présent pour soutenir l’initiative. Jean-Manuel, un cycliste régulier de Taden, a déclaré avec émotion : « À vélo, on n’est pas protégé par une caisse en métal. 

Ce drame illustre cruellement la vulnérabilité des cyclistes. » Un discours qui fait écho à des millions d’usagers de la route, confrontés quotidiennement à des comportements dangereux et souvent ignorés par les pouvoirs publics.

Paul Varry : un symbole de la lutte contre les violences motorisées

Les témoignages de cyclistes se multiplient, et la colère monte. « Nous ne pouvons plus accepter cette violence », s’exclame l’un des participants au rassemblement de Paimpol, où une cinquantaine de personnes s’étaient réunies. 

Des cris du cœur qui résonnent à travers tout le pays : de nombreux cyclistes se disent fatigués de la violence routière, qu’elle soit verbale ou physique. Guillaume Leroux, président de l’association Trégor bicyclette, a prononcé des paroles lourdes de sens devant une centaine de personnes à Lannion : « Aujourd’hui, cette violence motorisée tue. » 

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Il rappelle que ce phénomène est souvent banalisé, mais qu’il est devenu urgent d’agir.

#MeToo vélo : l’appel d’un militant pour une prise de conscience collective

Charles Maguin, fondateur de l’association Paris en Selle, dont faisait partie Paul Varry, était également présent lors du rassemblement de Saint-Brieuc. 

Il a pris la parole pour lancer un appel fort : « Les cyclistes doivent se mobiliser comme jamais auparavant. Nous avons besoin d’un véritable #MeToo cycliste, pour dénoncer et mettre fin à cette violence routière insupportable. » 

Son message résonne dans une société où les tensions entre automobilistes et cyclistes ne cessent de croître. L’idée est simple : il est temps que les cyclistes, souvent relégués au second plan, prennent la parole pour réclamer leur droit à la sécurité sur la route.

Des rassemblements empreints d’émotion et de colère

À Saint-Brieuc, enfants, parents et seniors se sont unis dans un concert de sonnettes, clôturant le rassemblement avec une minute de silence en mémoire de Paul Varry.

 L’émotion était palpable, mais elle était aussi empreinte de colère face à l’inertie des pouvoirs publics. « Les voitures nous rendent agressifs, l’agressivité au volant est un véritable problème de société », a insisté Charles Maguin. 

Ce drame relance non seulement le débat sur la cohabitation entre cyclistes et automobilistes, mais souligne l’urgence d’une refonte totale des politiques de mobilité.

Un contexte de deuil juste avant les fêtes de la Toussaint

Dans ce contexte de deuil, de nombreuses familles choisissent de rendre hommage aux victimes avec une plaque funéraire, symbolisant la mémoire et la lutte pour des causes comme celle de Paul Varry. 

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La personnalisation de ces plaques, qu’il s’agisse de motifs cyclistes ou d’autres éléments symboliques, permet de perpétuer le souvenir et de rendre un hommage unique aux proches disparus.

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