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Le monde du vélo prend un tournant engagé avec l’apparition de deux labels innovants lancés par la Filière France Vélo : le cyclescore et l’indice France Vélo.
Créés pour aider les cyclistes à évaluer l’impact environnemental et social de leur achat, ils encouragent également les fabricants à s’engager pour une production plus responsable. Après le Nutri-Score et le Planet-Score, zoom sur les indicateurs du « Cyclo-Score ».
Le Cyclescore : le « Nutri-Score » des cyclistes
Directement inspiré des systèmes de Nutri-Score et autre Planet-Score, la liste des labels écologiques accueille un petit nouveau : le cyclescore. Cet indicateur impulsé par la Filière France vélo intègre une quinzaine de critères, avec pour objectif de noter l’engagement environnemental et sociétal des marques de vélo.
Le Cyclescore passe ainsi au crible chaque aspect de la production : des matériaux utilisés aux procédés de peinture, en passant par la provenance des composants et les sites d’assemblage. Le volet social s’intéresse lui à des dispositifs tels que l’inclusion des personnes en situation de handicap et l’égalité homme-femme sur les sites de production.
La gestion des émissions de gaz à effet de serre est également prise en compte. De quoi permettre aux cyclistes de faire un choix mieux éclairé, d’autant que ce label se montre exigeant.
Pour décrocher ne serait-ce qu’un E, les fabricants doivent notamment s’engager à fournir des pièces détachées pendant au moins sept ans pour les vélos musculaires et cinq ans pour les modèles électriques. Une bonne protection dans un monde d’obsolescence programmée qui souligne un véritable engagement de la part des fabricants.
Deux notes pour un score global
Le cyclescore est présenté sous la forme d’une étiquette sur laquelle apparaissent trois informations :
- Un score sociétal (de 1 à 5) pour évaluer les conditions de fabrication.
- Un score environnemental (de 1 à 5) basé sur l’impact écologique.
- Un cyclescore global, noté de A à E, qui donne une vision d’ensemble de l’engagement de la marque.
Trois notes qui visent à répondre le plus clairement possible à la question : « À quel point ce vélo est-il respectueux de la planète et des personnes qui le fabriquent ? ».
L’Indice France Vélo : le label du vrai made in France
Un constat décevant pour le marché du vélo « made in France »
Saviez-vous que la plupart des vélos étiquetés « made in France » sont en réalité seulement assemblés sur notre sol ? Le constat est sans appel. En 2023, les professionnels du secteur vélo estiment entre 10 000 et 20 000 le nombre de cadres réellement fabriqués en France sur les 2,2 millions de vélos vendus.
Côté assemblage, les résultats ne sont guère meilleurs : seulement 650 000 deux roues sont sorties des usines françaises l’année dernière. Des chiffres qui placent l’Hexagone bien loin derrière Taïwan, le Vietnam et la Chine, leaders dans le secteur. Avec ces deux nouveaux labels, la Filière France vélo espère pouvoir atteindre plus facilement ses objectifs. Le projet ? 2 millions de vélos assemblés et 300 000 cadres fabriqués sur le territoire national d’ici 2030.
L’indice France Vélo : des vélos pensés et fabriqués sur notre territoire
L’Indice France Vélo se concentre lui sur la fabrication afin de distinguer les deux roues assemblés en France de ceux réellement conçus et produits sur le territoire national. Cinq critères entrent en jeu dans la note finale :
- La conception
- L’assemblage
- La peinture
- La proportion des composants français, avec un palier à 15 % et un palier à 40 %.
À noter au passage que seuls les vélos conçus par des équipes de recherche et développement et fabriqués sur des chaînes de production françaises peuvent prétendre à l’Indice France Vélo.
Une note simple pour plus de clarté
L’Indice France Vélo utilise une notation de 1 à 5 pour répondre à la question : « À quel point ce vélo est-il vraiment français ? » De quoi guider les cyclistes dans leur quête d’un deux-roues local !
Origine France Garantie : le label de la transparence
Le label « Origine France Garantie » a été mis en place par le passé pour identifier les fabricants souscrivant aux critères du Code des douanes de l’Union européenne. Ce label n’est pas spécifique au vélo, mais est adopté par certaines marques françaises comme Ultima Mobility et CMT.
Bonne nouvelle pour les fabricants : ceux qui détiennent le label « Origine France Garantie » obtiennent automatiquement une note de 5/5 sur l’Indice France Vélo. Malgré quelques confusions possibles, la promesse est toujours la même : celle d’investir dans un vélo made in France.
Vers un achat plus responsable ?
Alors que le marché est dominé par Taïwan, le Vietnam et la Chine, les labels cyclescore et Indice France Vélo viennent encourager les marques françaises à se tourner vers des pratiques plus durables et locales.
Ces labels ne sont pas encore obligatoires, mais leur présence peut faire la différence pour tout cycliste soucieux de l’impact de ses choix. Si vous souhaitez rouler engagé, contribuer à l’économie locale et limiter votre empreinte écologique, ces labels sont là pour vous guider.
Investir dans un vélo est une démarche durable en soi. Choisir un vélo labellisé permet de franchir une étape de plus pour rouler en conscience. Au fond, quoi de mieux que de pédaler pour la planète, avec un vélo aussi éthique que dynamique ?
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