Tour de France : ces étapes qui pourraient tout décider, à un mois du grand départ

À un mois du grand départ de la 112ème édition du Tour de France, le parcours 2025 se dessine comme l’un des plus exigeants de ces dernières années. Entièrement français pour la première fois depuis 2020, ce tracé privilégie clairement l’altitude avec cinq arrivées en montagne et des étapes taillées pour les grimpeurs. Voici le top 6 des étapes qui pourraient redistribuer les cartes dans la lutte pour le maillot jaune.

Étape 14 : Pau → Luchon-Superbagnères – L’étape reine pyrénéenne

Programmée le samedi 19 juillet, cette étape est unanimement considérée comme l’une des plus difficiles de l’édition avec près de 5 000 mètres de dénivelé positif sur 183 kilomètres. Le menu s’annonce impitoyable : les coureurs graviront successivement le col du Tourmalet par son versant le plus dur depuis Luz-Saint-Sauveur (19 km à 7,4%), le col d’Aspin via Payolle (5 km à 7,6%), le col de Peyresourde (7,1 km à 7,8%), avant l’ascension finale vers Luchon-Superbagnères (12,4 km à 7,5%).

Cette étape marque le retour historique de Superbagnères après 36 ans d’absence, rendu possible grâce à la construction d’un nouveau pont et de routes adaptées aux véhicules lourds du Tour. La montée finale, avec ses pentes irrégulières et des passages dépassant les 10% à seulement 2 kilomètres de l’arrivée, promet d’être un juge de paix impitoyable pour départager les favoris. Cette étape sera décisive pour la lutte du maillot jaune et pourrait voir naître le futur vainqueur du Tour 2025.

Étape 13 : Loudenvielle → Peyragudes – Le chrono de montagne décisif

Le vendredi 18 juillet, ce contre-la-montre individuel de 11 kilomètres en montagne représente un tournant potentiel dans la conquête du maillot jaune. Taillé pour les grimpeurs puissants et les spécialistes de l’effort solitaire, ce chrono emprunte la mythique « piste 007 » menant à l’altiport de Peyragudes avec un dénivelé de 635 mètres et des passages atteignant 16% dans les derniers kilomètres.

Cette épreuve contre-la-montre en côte, format rare dans le cyclisme moderne, devrait provoquer des écarts significatifs entre les favoris. Les spécialistes du chrono combiné à la montagne pourront y prendre un avantage décisif sur leurs rivaux, redistribuant potentiellement les cartes du classement général avant les étapes alpines cruciales qui suivront.

Étape 12 : Auch → Hautacam – L’entrée en matière pyrénéenne

Le jeudi 17 juillet, cette première étape de montagne dans les Pyrénées sera un arbitre impitoyable des ambitions des favoris. Sur 181 kilomètres, l’étape se termine par l’arrivée mythique à Hautacam, montée pyrénéenne de 13,6 km à 7,8% qui a déjà été théâtre de moments historiques, notamment la victoire de Jonas Vingegaard en 2022 face à Tadej Pogačar.

Après une longue approche de plus de 100 kilomètres relativement plate, les coureurs devront gravir le col du Soulor (11,9 km à 7,3%) avant de redescendre vers Argelès-Gazost puis d’enchaîner avec les pentes redoutables d’Hautacam. Cette montée au profil exigeant peut provoquer des écarts importants au classement général et donner les premières indications sur la hiérarchie des favoris.

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Étape 16 : Montpellier → Mont Ventoux – Le Géant de Provence

Le mardi 22 juillet, le retour mythique du Mont Ventoux constitue un test majeur dans la dernière semaine du Tour. Cette étape de 172 kilomètres se concentre uniquement sur l’ascension légendaire du « Géant de Provence » avec ses 15,7 km d’ascension à 8,8% depuis Bédoin, l’approche la plus redoutable de ce sommet emblématique.

Le Mont Ventoux, théâtre de nombreuses épopées historiques et souvent décisif pour le classement général final, se dresse seul au programme de cette journée provençale. Les conditions météorologiques peuvent y être extrêmes, entre chaleur écrasante, mistral violent et le terrible « désert de pierres » des derniers kilomètres. Cette étape est souvent décisive dans la course finale vers Paris et pourrait confirmer ou bouleverser la hiérarchie établie.

Étape 18 : Vif → Courchevel Col de la Loze – Le géant alpin inédit

Le jeudi 24 juillet, cette étape alpine très exigeante se termine par une montée de 26,2 km à 6,5% vers le col de la Loze, un col récent dans la légende du Tour qui sera gravi par un versant inédit. Avec quatre cols au programme avant cette ascension finale interminable, l’étape promet 5 500 mètres de dénivelé positif sur les deux étapes alpines consécutives.

Le col de la Loze, point culminant du Tour 2025 à 2 304 mètres d’altitude, représente un défi colossal par sa longueur exceptionnelle et son caractère impitoyable. Cette montée marathon sera un moment clé dans la dernière semaine, potentiellement décisif pour désigner le vainqueur final. L’effort prolongé et l’altitude extrême feront le tri définitif entre les prétendants au maillot jaune.

Étape 19 : Albertville → La Plagne – Le dernier test alpin

Le vendredi 25 juillet, cette étape courte mais très difficile de 130 kilomètres offre un dernier grand test en montagne avant la conclusion du Tour. La montée finale à La Plagne (19,1 km à 7,2%) constitue un barrage sélectif de dernière minute, capable de redistribuer encore les cartes du podium parisien.

Cette ascension vers la station savoyarde, où Laurent Fignon s’était imposé à deux reprises dans les années 1980, sera le dernier moment de vérité en haute altitude. Avec seulement deux étapes restantes après cette journée alpine, c’est potentiellement la dernière occasion pour les outsiders de renverser la hiérarchie établie. L’altitude de 2 052 mètres et les 19 kilomètres d’ascension feront de cette étape un juge de paix final pour le classement général.

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L’impact du relief français sur la course

Ces six étapes, réparties principalement dans les Pyrénées et les Alpes, illustrent parfaitement la philosophie du Tour de France 2025. Le parcours combine montées mythiques, contre-la-montre en côte et ascensions longues et raides, offrant un défi permanent aux coureurs sur terrain français.

Particularités de ce parcours montagneux :

  • Cols mythiques revisités : Tourmalet, Mont Ventoux, et retour de Superbagnères après 36 ans
  • Innovation tactique : Contre-la-montre en montagne, format rare et spectaculaire
  • Dénivelés extrêmes : Près de 5 000 mètres sur l’étape Pau-Superbagnères
  • Altitude maximale : Col de la Loze à 2 304 mètres, point culminant du Tour
  • Montées marathon : 26,2 km vers la Loze, 19,1 km vers La Plagne

Impact sur les stratégies d’équipe

Ce profil montagneux exceptionnel influence directement les stratégies des équipes et la préparation des coureurs. La concentration de difficulté sur ces six étapes clés nécessite une gestion parfaite de l’effort et des ressources sur trois semaines, avec des moments de récupération calculés entre les grands rendez-vous.

La météo pourra également jouer un rôle déterminant, particulièrement sur le Mont Ventoux où les conditions peuvent être extrêmes, et dans les Alpes où l’altitude amplifie les difficultés. Ces étapes promettent un spectacle grandiose et une bataille acharnée pour le maillot jaune, dans la plus pure tradition des grands Tours de France.

Conclusion

Le Tour de France 2025 s’annonce comme une édition d’anthologie, taillée sur mesure pour les grimpeurs et les coureurs complets. Ces six étapes décisives, du contre-la-montre de Peyragudes aux sommets de La Plagne, dessinent un parcours impitoyable où chaque moment de faiblesse peut coûter la victoire finale.

Avec un dénivelé total exceptionnel et des arrivées en altitude stratégiquement placées, cette 112ème édition promet de couronner un champion digne des plus grandes légendes du cyclisme, capable de maîtriser tous les terrains de jeu offerts par les montagnes françaises.

Alex
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