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Imaginez-vous pédaler à travers trois pays, gravir dix cols mythiques et accumuler l’équivalent de l’Everest en dénivelé positif… le tout en une seule journée ! Bienvenue dans le monde du Tour du Mont Blanc Cyclo, considéré comme l’une des 10 cyclosportives les plus exigeantes de France, voire la plus extrême d’Europe. Ce défi titanesque repousse les limites de ce qu’on pensait possible à vélo et transforme des cyclistes ordinaires en véritables héros de la montagne.
🏔️ L’ultra des ultras : un défi qui dépasse l’entendement
Il existe des défis, puis il y a le Tour du Mont Blanc Cyclo. Avec ses 330 kilomètres et ses 8 300 mètres de dénivelé positif, cette épreuve cycliste est tout simplement surhumaine. Pour mettre ces chiffres en perspective, imaginez escalader la Tour Eiffel 26 fois d’affilée, ou gravir l’Everest depuis le niveau de la mer en une journée. C’est précisément ce qui a valu à cette cyclosportive son surnom d' »Everest des cyclosportives ».
Le concept est aussi simple qu’intimidant : boucler un tour complet du massif du Mont Blanc en traversant la France, la Suisse et l’Italie, en empruntant certains des cols les plus redoutables des Alpes. Et tout cela, entre l’aube et parfois la nuit tombée, soit environ 16 à 19 heures d’effort ininterrompu pour les plus rapides.
| Tour du Mont Blanc | Caractéristiques |
|---|---|
| Distance | 330 km |
| Dénivelé positif | 8 300 m |
| Date 2025 | Samedi 12 juillet |
| Départ | Les Saisies (Savoie), 5h00 du matin |
| Format | Solo ou duo en relais |
| Barrières horaires | Bourg Saint-Maurice avant 20h00, Cormet de Roselend avant 22h30 |
⛰️ Le parcours : une collection de légendes alpines
Le parcours du Tour du Mont Blanc est un véritable festival d’ascensions mythiques qui ferait pâlir même les coureurs professionnels. La journée commence dès 5h00 du matin, souvent frontale sur le casque, par un départ depuis la station des Saisies en Savoie.
Le tracé peut se diviser en deux grandes parties, équilibrées en termes de difficulté mais chacune avec son propre caractère :
- Première moitié : Environ 155 km et 4 300 m de dénivelé, comprenant la montée de Vaudagne, le Col des Montets, le Col de la Forclaz, la montée de Champex et culminant avec l’ascension du mythique Grand-Saint-Bernard à 2 469 mètres d’altitude, marquant la frontière entre la Suisse et l’Italie.
Après une longue descente dans la Vallée d’Aoste italienne qui permet une certaine récupération, commence alors la seconde partie, souvent la plus redoutée :
- Seconde moitié : Environ 175 km et 4 000 m de dénivelé supplémentaires, avec le Col du Petit-Saint-Bernard (2 188 m), le Cormet de Roselend, et enfin le Col des Saisies comme ultime difficulté avant la délivrance.
Parmi tous ces géants, le Grand-Saint-Bernard reste l’un des plus redoutables, avec sa longueur impressionnante et son altitude qui flirte avec les 2 500 mètres, là où l’oxygène commence déjà à se raréfier. Le Cormet de Roselend, quant à lui, constitue souvent un moment critique de la journée – le franchir avant la barrière horaire de 22h30 devient l’objectif ultime de nombreux participants.
🌍 Une expérience internationale unique
Ce qui distingue fondamentalement le Tour du Mont Blanc des autres cyclosportives est sa dimension internationale. En une seule journée, les participants traversent trois pays et découvrent la richesse culturelle des Alpes sous tous ses angles :
En France, ils s’élancent depuis les paysages savoyards et leurs alpages verdoyants. En Suisse, ils découvrent les vallées immaculées du Valais, ponctuées de chalets traditionnels. En Italie, c’est le charme méditerranéen du Val d’Aoste qui les accueille, avant de revenir en France pour boucler ce périple extraordinaire.
Cette dimension transfrontalière ajoute une saveur particulière à l’aventure – comme si l’effort physique colossal ne suffisait pas, le Tour du Mont Blanc offre également un voyage culturel accéléré à travers trois pays alpins, leurs traditions, leurs paysages et leur gastronomie.
💪 Comment se préparer pour l’impossible ?
Participer au Tour du Mont Blanc ne s’improvise pas. C’est un projet qui nécessite une préparation minutieuse, souvent étalée sur plusieurs mois, voire années. Pour espérer franchir la ligne d’arrivée, voici les fondamentaux à maîtriser :
| Aspect | Recommandations |
|---|---|
| Volume d’entraînement | Minimum 10 000 km dans les jambes l’année précédant l’épreuve |
| Spécificité montagne | Au moins 30% du volume en montagne, avec des sorties de 3 000 à 4 000 m de dénivelé |
| Sorties longues | Habituer le corps à des sorties de 8 à 10 heures, plusieurs fois avant l’événement |
| Matériel | Vélo léger avec des développements adaptés (34×32 ou 34×34 recommandés) |
| Nutrition | Stratégie pour absorber 60 à 90g de glucides par heure pendant 15+ heures |
La formule en duo, qui permet à deux cyclistes de se partager le parcours (le premier partant des Saisies, le second prenant le relais au Grand-Saint-Bernard), constitue une alternative plus accessible mais néanmoins exigeante. Chaque relayeur doit encore parcourir environ 155-175 km avec un dénivelé approchant les 4 000 mètres.
Des services spécialisés se sont développés autour de cet événement, proposant location de vélos haut de gamme, accompagnement personnalisé, et même des stages de préparation spécifiques. Ces prestations témoignent du niveau d’engagement nécessaire pour aborder sereinement ce défi hors norme.
🌟 L’expérience émotionnelle : bien plus qu’une course
Le Tour du Mont Blanc transcende la simple notion de compétition cycliste pour devenir une véritable odyssée personnelle. Les témoignages des finishers convergent tous vers cette même idée : on n’en ressort pas inchangé.
Le départ à l’aube, frontale allumée sur le casque, musique d’ambiance et frissons garantis, marque le début d’une journée qui restera gravée à jamais dans la mémoire des participants. Entre camaraderie dans la souffrance, paysages à couper le souffle, moments de doute intense et euphorie indescriptible à l’arrivée, c’est tout le spectre des émotions humaines qui est traversé en une seule journée.
Pour beaucoup, franchir la ligne d’arrivée du Tour du Mont Blanc devient l’accomplissement d’une vie de cycliste amateur. Les finishers rejoignent un club très fermé, celui des héros ordinaires qui ont prouvé qu’avec une préparation adéquate et une volonté de fer, l’impossible devient possible.
🏆 Un défi à votre portée ?
Le Tour du Mont Blanc n’est certainement pas pour tout le monde. Il représente l’Everest du cyclisme amateur, un défi que seuls les plus déterminés et les mieux préparés peuvent espérer relever. Mais c’est précisément ce qui en fait la beauté et l’attrait : repousser les limites de ce que vous pensiez possible.
Si l’aventure vous tente, sachez qu’il est recommandé de s’inscrire tôt – les places sont limitées et partent rapidement chaque année. L’édition 2025 se déroulera le samedi 12 juillet, offrant des conditions climatiques généralement optimales (bien que la météo en montagne reste toujours imprévisible).
Que vous visiez la performance chronométrique, l’accomplissement personnel du finisher, ou que vous optiez pour la formule en duo, le Tour du Mont Blanc Cyclo vous promet une expérience transformative. Car au-delà de la performance sportive, c’est bien d’une aventure humaine dont il s’agit – celle où l’on découvre, au fil des kilomètres et des cols, que nos limites sont souvent bien plus lointaines que nous ne l’imaginions.
Alors, êtes-vous prêt à devenir le héros de votre propre épopée cycliste ?
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Petite erreur dans le descriptif du parcours, il n’y a pas de col à Vaudagne, c’est bien une montée mais ce n’est pas un col. J’ai effectué le parcours en 2013 et j’étais finisher.
Hello et merci de votre commentaire,
l’article a été corrigé 🙂
Claudio fit cela seul ya 20 ans