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Il existe dans le Jura une escapade à vélo dont peu de cyclotouristes connaissent l’existence. Un itinéraire d’environ 55 kilomètres qui serpente à travers des forêts profondes, longe des lacs glaciaires aux eaux turquoise et mène à certains des plus beaux belvédères de France. Une immersion dans la nature sauvage jurassienne, où chaque virage dévoile une nouvelle carte postale.
J’ai roulé sur ce parcours un matin d’octobre, quand les forêts de hêtres s’embrasaient de couleurs dorées et que les lacs devenaient des miroirs parfaits. Cette journée reste gravée comme l’une de mes plus belles expériences cyclables en France.
Quand la forêt jurassienne vous avale tout entier
Je suis parti tôt depuis Pont-de-Poitte, petit village jurassien situé sur les rives de l’Ain. La route s’élève doucement et s’enfonce rapidement dans les forêts profondes du Jura. L’ambiance change immédiatement : l’air devient plus frais, plus humide, l’odeur de résine et de terre humide accompagne chaque coup de pédale.
Au fil des kilomètres, la route ondule dans un silence presque total. Quelques trouées dans la végétation offrent des vues sur des prairies humides, des ruisseaux cristallins. Puis arrive le premier joyau : le lac de Clairvaux, avec ses eaux limpides et ses plages boisées qui invitent naturellement à la pause.
Astuce photo : arrivez au lac de Clairvaux en fin de matinée, quand la lumière dorée traverse les arbres et se reflète sur l’eau turquoise.
Quatre lacs qui brillent comme des émeraudes
Après Clairvaux, la route s’élève pour rejoindre l’un des points les plus impressionnants de tout le Jura : le belvédère des 4 Lacs. La montée est régulière, jamais trop raide, et traverse une mosaïque de forêts et de clairières. Quelques passages plus exposés permettent d’apercevoir déjà les eaux turquoise en contrebas.
Arrivé au sommet, le spectacle est saisissant. Narlay, Ilay, Grand Maclu et Petit Maclu scintillent comme des pierres précieuses dans un écrin de forêts. C’est l’un des panoramas les plus emblématiques de la région, souvent comparé à des paysages canadiens.
Le meilleur moment : juste avant midi, quand le soleil est au zénith et que les quatre lacs brillent d’un bleu intense simultanément.
La descente vers Chalain, le lac qui change tout
La suite de l’itinéraire descend tranquillement vers Doucier, charmant village jurassien bordé de forêts. C’est ici que se dévoilent les lacs d’Ilay et de Narlay, entourés de falaises blanches et de pins sombres. Les couleurs de l’automne créent un contraste saisissant entre l’azur de l’eau et l’or des feuillages.
Avant d’arriver à Doucier, une boucle optionnelle mène au lac de Chalain, un lac glaciaire spectaculaire aux reflets turquoise. Son pourtour est un lieu idéal pour une pause contemplative, surtout en automne quand les touristes estivaux ont disparu.
Pour les photographes : le Pic de l’Aigle, accessible par un petit détour de 15 minutes à vélo, offre une vue à 360° sur le Jura et même les Alpes lointaines par temps clair.
| Étape | Distance | Temps estimé | Points d’intérêt |
|---|---|---|---|
| Pont-de-Poitte → Clairvaux-les-Lacs | ~20 km | 1h30 – 2h | Forêts profondes, lac de Clairvaux |
| Clairvaux → Belvédère des 4 Lacs | ~15 km | 1h – 1h30 | Montée douce, panoramas |
| Belvédère → Doucier | ~20 km | 1h30 – 2h | Lacs Narlay, Ilay, Chalain (option) |
| Total | ~55 km | 4h30 – 6h | + pauses panoramas |
Comment j’ai organisé cette échappée
J’ai roulé ce parcours à un rythme tranquille, prenant le temps de m’arrêter à chaque point de vue, de pique-niquer au bord des lacs, de contempler. Cette approche slow travel transforme les 55 kilomètres en véritable exploration plutôt qu’en simple sortie sportive.
Le niveau reste intermédiaire facile. Quelques montées existent, mais rien de difficile pour qui a l’habitude de rouler. Un VTC ou gravel convient parfaitement aux routes forestières, parfois un peu rugueuses.
- Partez de Lons-le-Saunier en train TER, puis louez un vélo sur place.
- Septembre à novembre offre les couleurs automnales spectaculaires et moins de monde.
- Prévoyez de l’eau et un pique-nique : peu de commerces entre les villages.
- Un coupe-vent s’impose : les forêts restent fraîches même en journée.
- Chargez vos batteries : les occasions de photos sont infinies.
Pourquoi ce parcours me hante encore
Ce parcours m’a offert bien plus qu’une belle balade. C’était une immersion totale dans une nature préservée, loin des foules touristiques. Les lacs glaciaires d’une beauté saisissante, les forêts profondes qui absorbent tous les bruits, les belvédères vertigineux sur des paysages qui rivalisent avec les grands parcs nord-américains.
Le Jura méconnu révèle ici toute sa magie. Chaque virage réserve une surprise, chaque lac reflète un ciel différent, chaque belvédère rappelle pourquoi voyager à vélo reste la plus belle façon de découvrir le monde. Des semaines après, je repense encore à cette lumière dorée sur le lac de Clairvaux, au silence des forêts, à cette sensation d’avoir découvert un secret bien gardé.
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Circuit certainement fait derrière un bureau, car ne correspond pas à la réalité.